Une nouvelle caserne de pompiers à Chambly

Une nouvelle caserne de pompiers sera construite à Chambly, un projet qui serait subventionné en partie par le gouvernement du Québec.

La Municipalité s’est faite avare de commentaires sur le sujet. « Il est trop tôt. Plusieurs orientations sont encore à valider, certains engagements de la part du Ministère sont conditionnels. Nous devrions être en mesure de consolider les derniers éléments dans les prochains mois et d’en faire la présentation et les annonces publiques », a répondu au journal Alexandra Labbé, mairesse de Chambly.

Il n’est donc pas encore possible d’en connaître les coûts estimés ainsi que l’échéancier des travaux prévus.

Le journal a également tenté de s’entretenir avec Alexandre Tremblay. Le directeur du Service d’incendie de Chambly et, désormais, directeur général adjoint de la Ville a été sollicité afin de connaître l’état actuel de la caserne et les besoins de celle-ci dans une perspective d’efficacité et de modernisation.

« Pour le moment, la Ville de Chambly n’a pas d’informations à communiquer concernant la caserne. Présentement, la Municipalité étudie certains besoins et attend des réponses pour de possibles subventions qui pourraient lui permettre d’optimiser ce service à la population. Lorsque des décisions concrètes et officielles seront disponibles, il sera possible d’échanger sur le sujet », a répondu à la demande d’entrevue du journal Micheline Le Royer, directrice du Service des communications et relations avec les citoyens de la Ville de Chambly.

« Lorsque des décisions concrètes et officielles seront disponibles, il sera possible d’échanger sur le sujet. »
– Micheline Le Royer

Député de Chambly

Du côté de Jean-François Roberge, député provincial de Chambly, il est trop tôt pour que soit fixé le taux d’aide financière. « Mon équipe et moi faisons le suivi de cette demande importante. Déjà, on sait qu’elle a été jugée prioritaire par le Ministère et que le projet a été présélectionné pour l’octroi d’une aide financière », mentionne le ministre de la Langue française. La Municipalité dispose d’une dizaine de mois pour accorder le contrat pour les services professionnels. Elle pourra ensuite compléter les demandes financières pour obtenir le soutien requis. « Comme pour tous les importants dossiers d’infrastructures critiques pour mes citoyens, je serai là pour appuyer la Municipalité et m’assurer que nous recevons notre juste part », assure le député chamblyen.

Travaux dans le passé

La caserne de pompiers de Chambly avait fait peau neuve en août 2016. Les pompiers de Chambly avaient pu disposer de nouveaux locaux pour l’hiver. Les travaux d’agrandissement de la caserne du boulevard Fréchette, prévus au programme triennal d’immobilisations, avaient été évalués à plus de 600 000 $. Le projet n’avait pas demandé de règlement d’emprunt. L’argent nécessaire pour procéder à l’agrandissement provenait du remboursement de la taxe sur les carburants obtenu par la Ville, sous la gouverne de Denis Lavoie à l’époque. « Cet édifice sera bon pour 30 ans », avait alors déclaré le maire en poste. L’actuelle caserne avait été réaménagée pour faire office de bureaux. Les services administratifs y avaient été rapatriés. Grâce à l’agrandissement, les pompiers avaient à leur disposition de nouveaux équipements pour assurer la santé et la sécurité au travail, notamment des douches oculaires et de décontamination des équipements. Les espaces de séchage, désormais, devenaient aussi compartimentés.

Demande croissante

Ce projet avait fait suite à la mise en place, en 2006, d’un plan de réorganisation et de mise à niveau du Service de sécurité incendie de Chambly. C’est à ce moment que les services administratifs avaient été déplacés dans l’ancien poste de police, en raison du manque d’espace dans la caserne. La caserne a été construite en 1981. Elle desservait alors 12 000 habitants.

Nouvelle caserne à Richelieu

En décembre 2020, la Ville de Richelieu a, quant à elle, inauguré sa nouvelle caserne de pompiers. L’aide gouvernementale avait été d’un peu plus de 3 M$ sur un projet qui avait été estimé à 4,6 M$.

Le bâtiment est le siège d’un premier véritable centre de coordination des mesures d’urgence richelois. « Il a permis à la Ville de Richelieu d’assurer une protection optimale de ses citoyens tout en respectant les nouvelles normes en matière de sécurité civile et incendie », avait indiqué Richelieu. La caserne fournit également l’espace nécessaire à l’entreposage des véhicules plus imposants désormais exigés par la Sécurité publique.

L’aide gouvernementale accompagnant le projet avait aussi permis l’achat d’un nouveau camion-citerne plus moderne et d’équipement dernier cri pour le Service d’incendie de la Ville. Dès lors, les pompiers pouvaient remplir directement leurs bonbonnes d’oxygène à la caserne, plutôt que d’aller le faire dans une autre municipalité.