Infirmiers auxiliaires

Profession à valoriser

Denis Déragon, un infirmier auxiliaire chamblyen, a participé à la campagne de la Journée des infirmières et infirmiers auxiliaires afin que la profession soit davantage valorisée.

« Notre champ de compétences est de plus en plus reconnu dans divers milieux », met en reflet l’homme qui est infirmier auxiliaire depuis plus de 30 ans. Depuis six mois, Denis Déragon est le premier infirmier auxiliaire à intégrer les salles d’examens endoscopiques de l’hôpital du Haut-Richelieu. « Je veux que ça se sache pour les prochains qui arrivent », ajoute celui qui souhaite paver la voie à ses successeurs.

Denis Déragon mentionne que les infirmiers auxiliaires ont pris plus de place comparativement à ses débuts. « Je trouve intéressant de voir tout le chemin que l’on a fait. C’est le fun d’en faire plus. On n’est pas juste beaux et fins, on est compétents! », fait valoir le cinquantenaire qui prendra sa retraite dans cinq ans.

C’est sous cette optique que l’Ordre des infirmières et infirmiers auxiliaires du Québec (OIIAQ) fait la promotion de la Journée des infirmières et infirmiers auxiliaires : Mettons le cap vers la pleine reconnaissance de la profession. La campagne de reconnaissance met l’accent sur les connaissances, les compétences et la formation de la profession. « Il est grand temps que le potentiel de ces professionnels soit mis à contribution dans les équipes soignantes. Le plein champ d’exercice des infirmiers auxiliaires se doit d’être reconnu », réclame le regroupement. L’Ordre souhaite que le rôle des infirmiers auxiliaires soit uniformisé, dans tous les établissements à travers la province, en supprimant notamment les « limitations qui empêchent d’optimiser le rôle de chacun au sein de l’équipe de soins, générant ainsi des disparités ».

De multiples tâches

Sur le terrain, les infirmiers auxiliaires peuvent, entre autres, contribuer à l’évaluation de la personne, administrer des médicaments, effectuer des prélèvements sanguins, contribuer à la thérapie intraveineuse et dispenser des soins reliés aux plaies. Ils prodiguent un large éventail de soins directs aux personnes dans de nombreux secteurs, prêtant ainsi main-forte à l’ensemble de l’équipe interdisciplinaire.

« On n’est pas juste beaux et fins, on est compétents! »  – Denis Déragon

Plus de personnel

Bien qu’il se dise heureux de « venir travailler tous les jours », Denis Déragon vit aussi des difficultés à titre d’infirmier auxiliaire. « Il faudrait que l’on engage d’autre monde. On a besoin de relève », résume le citoyen chamblyen. « Les 29 000 infirmiers auxiliaires du Québec, dont 3 557 se trouvent en Montérégie, travaillent d’arrache-pied, encore trop souvent dans l’ombre », termine l’OIIAQ.