Nathan Gaucher et la Coupe Memorial

La Coupe Memorial aboutit encore au Québec

En moins d’un an, le Richelois Nathan Gaucher, premier choix des Ducks d’Anaheim en 2022, a mis la main sur deux médailles d’or lors du Championnat mondial de hockey junior, le Trophée Gilles-Courteau, de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), ainsi que la Coupe Memorial, remise à la meilleure équipe de hockey junior de la Ligue canadienne de hockey (LCH). Comme si ça ne suffisait pas, il a aussi remporté le trophée Guy-Carbonneau à titre de meilleur attaquant défensif lors de la dernière campagne de la LHJMQ. Le journal s’entretient avec le hockeyeur, à son retour de Kamloops.

Les Remparts de Québec ont semblé inébranlables, inarrêtables, en mission. Parlez-moi de l’édition 2022-23 des Remparts de Québec.

On avait l’équipe pour faire face à tout le monde. Ça part d’il y a quatre ans. Une gang de gars qui ont commencé à jouer au hockey ensemble et qui ont vécu l’adversité. Quand tu vis de l’adversité dans la vie et que tu passes à travers, ça augmente le niveau de compétition de l’équipe et ça élève le niveau de confiance entre les coéquipiers. Cette équipe s’est construite comme ça. 

Dans le monde du sport, la Coupe Memorial est parfois nommée comme étant le prix le plus difficile à conquérir. Quel est votre regard à ce sujet?

Je suis d’accord avec cette affirmation. Tu gagnes ta ligue, mais après, t’en as une autre à gagner. Des fois, tu restes un peu accroché sur la victoire que tu viens d’avoir au Québec. Tu es comme un peu moins motivé pour la suivante. Les équipes sont meilleures. Avoir un laissez-passer vers la finale et la gagner, c’est preuve d’une grande équipe. Je suis fier des joueurs avec qui je l’ai fait.

Le Québec hockey était derrière vous. Avez-vous senti ce soutien généralisé? 

On le voyait là-bas et on se le disait dans l’équipe. Les journalistes sur place nous le remémoraient à quel point le Québec nous supportait. De voir des équipes que nous avons battues en séries de la LHJMQ nous souhaiter bonne chance à la coupe Memorial, c’est une fierté.

Dans le milieu du hockey, on entend parfois que la LHJMQ ne reçoit pas suffisamment le crédit qu’elle mérite, est-ce quelque chose dont vous parlez entre vous?

Plus ou moins. C’est sûr qu’on en entend parler pour ce qui est des joueurs qui sont repêchés au Québec. Souvent, c’est un peu en minorité. Mais je pense qu’on fait nos preuves avec les années. Gagner la Coupe Memorial quatre fois de suite par le Québec, je pense qu’on a le droit à notre respect et on est une super de bonne ligue.

Est-ce que ça se ressent sur la glace, de la part des adversaires, que l’on regarde peut-être de haut la LHJMQ?

Quand tu joues contre des anglophones, des fois, il peut y avoir des petits commentaires comme quoi on est Québécois et qu’on parle français. Mais, honnêtement, ça se fait dans le respect quand même. On joue au hockey et ça se passe bien, on est dans la même ligue, quasiment.  

À quoi ça ressemble, de côtoyer Patrick Roy?

C’est super. Il a bâti une équipe gagnante. C’est un gagnant. Quand tu arrives la première année et que ton coach, c’est Patrick Roy, c’est impressionnant. J’ai un peu moins vécu les années qu’il jouait au hockey, mais j’ai entendu parler de tout ça. Après quatre ans, tu gagnes son respect et tu vois que c’est un être humain comme les autres. Il veut gagner, comme nous autres. Il faisait partie de l’équipe, avec sa passion.  Sur un plan personnel, avec les nombreuses consécrations vécues dans la dernière année, quel regard portez-vous sur vos accomplissements?

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J’ai eu beaucoup d’aide des coéquipiers à travers ces victoires-là. Les deux médailles d’or, j’ai joué avec de très bons joueurs. Même chose avec les Remparts. Personnellement, je suis content de ce que j’ai accompli et de l’apport que j’ai eu dans ces victoires. Je pense qu’on ne le réalise pas tout de suite, mais plus tard, revenir sur cette année-là, ce sera super. Ce sont des nouveaux souvenirs que j’ai pu vivre avec ma famille.

Comment occuperez-vous votre été?

Pour les deux prochaines semaines, je serai moins occupé. Je vais me reposer un peu et guérir les petites blessures. Après ça, je vais rechausser les patins et me diriger à Anaheim pour un petit camp de développement. Ensuite, je vais repartir là-bas en septembre pour faire face au camp des Ducks.

Où Nathan Gaucher se voit-il la saison prochaine?

C’est sûr qu’on se voit toujours plus haut. On aimerait ça faire le grand club. Il y a un bon plan de développement à Anaheim, alors on va voir ce qui va se passer par rapport à ça. Mais on va aller à Anaheim, on va travailler fort et j’ai pleinement confiance en la direction pour l’avenir.