« Une page se tourne »
La construction de 150 condos sur le site du bar-motel Mon Repos change la physionomie de la rue Caron, adjacente à l’avenue Bourgogne. Plusieurs maisons seront ainsi détruites en faveur du complexe.
Une pointe de nostalgie englobe la rue Caron. La construction d’Aera Chambly, dont la superficie des immeubles s’étale du parking actuel du bar-motel Mon Repos jusqu’au bout de la rue Caron, va modifier de façon notable le paysage. Les maisons situées à l’arrière seront détruites au profit de 150 condos. Les travaux devraient commencer à la fin de l’année et durer deux ans environ.
« J’espère juste que la rue préservera sa tranquillité et qu’il n’y aura pas trop de va-et-vient. » – Marie-Reine Proulx
« Une page se tourne, confie Marie-Reine Proulx, propriétaire de sa maison depuis 48 ans dans cette rue et qui est préservée de cette transformation. Certains voisins vont devoir déménager alors que cela fait 30 ans qu’ils vivent ici! » Face au projet annoncé, la riveraine se demande comment la situation va évoluer. « Un magasin devrait être installé. Peut-être cela me divertira? J’espère juste que la rue préservera sa tranquillité et qu’il n’y aura pas trop de va-et-vient. Déjà que plusieurs personnes sont surprises de devoir faire demi-tour en voiture alors que le panneau « cul-de-sac » est clairement visible… »
Concerné par ce déménagement forcé, Nicolas Mital assure ne pas être dérangé outre-mesure. « Lorsque j’ai emménagé ici deux ans auparavant, le propriétaire a été très clair avec moi. Il m’a dit qu’il serait fort probable que je doive déménager dans les prochains mois. J’ai eu mon préavis en janvier et j’ai ainsi eu le temps d’acheter une maison à Richelieu. »
Un occupant communautaire
Dominic Rodier, président de Momentum Un, l’entreprise chargée du projet Aera Chambly, pourrait bien s’implanter davantage dans la ville. « Nous possédons une entreprise, Biophilia, qui propose de créer des logements à développement durable pour un prix abordable. Ce projet est différent du privé en ce sens où il se concentre sur l’abordabilité. La Ville songerait à développer le parc immobilier prêt de la bibliothèque. Pourquoi pas participer à ce projet? »
En attendant, un magasin devrait donc voir le jour au rez-de-chaussée du complexe dont le point culminant devrait atteindre six étages. « On cherche un organisme communautaire pour occuper un local du bar-motel, poursuit Dominic Rodier. On est prêt à recevoir des candidatures. »
Les travaux sur le chantier Aera Chambly devraient commencer d’ici la fin de l’année voire début 2024 pour une durée de 18 à 24 mois. De hauteurs variables, les édifices devraient compter quelques étages dont le plus haut s’élèvera à six. Un parking limité sera situé en surface mais l’essentiel des places de stationnement pour les résidents seront situés en sous-sol.