Michael Foisy

Vers le Japon pour Michael Foisy

Le plongeur de haut vol chamblyen Michael Foisy amasse des sous afin de participer aux Championnats du monde des sports aquatiques, au Japon, dans la discipline plongeon de haut vol se déroulant à Fukuoka.

De retour de Floride, où il a participé à la Coupe du monde, Michael Foisy met maintenant le cap vers le pays du soleil levant.

En Floride, il s’était blessé dès sa première journée lors d’un atterrissage à l’eau d’un saut de 27 mètres, compromettant le reste de sa compétition. « La force de l’impact a été si forte que mes jambes sont parties des deux côtés, en split. Je me suis étiré l’aine gauche », décrit le sportif. Il a tout de même pu se hisser au 25e rang. Ce positionnement lui a permis de se qualifier pour les mondiaux en plongeon de haut vol. Foisy aura l’occasion de briller, les 25 et 26 juillet, dans le cadre de l’événement s’échelonnant du 14 au 30 juillet.

Comme c’est souvent le cas dans le sport élite au Québec, Michael Foisy doit user de créativité pour financer son déplacement. « Plongeon Canada ne paie pas tout. J’ai beaucoup de dépenses de mon côté », admet-il. Pour le Japon, le déplacement devrait coûter 8 000 $ au plongeur. De ce montant, Plongeon Canada paie 4 000 $. Si Foisy accumule un certain nombre de points au Japon, Plongeon Canada financera entièrement son déplacement. 

Dans les trois derniers mois, il lui en a coûté approximativement 10 000 $ pour plonger et compétitionner.  

Pour financer son déplacement au Japon, un souper spaghetti a lieu ce soir, de 16 h à 20 h, au restaurant Le Vieux Bourgogne de Chambly.

Entraînement

Michael Foisy s’entraîne une fois par semaine au Stade olympique sur la plateforme de 20 mètres. Entretemps, il s’entraîne à Boucherville sur les plateformes de 1 et 3 mètres.

Il arrivera le 19 juillet au Japon en vue de sa compétition. L’athlète se dit stressé à l’aube de celle-ci. Afin de se préparer pour les championnats, il a dû s’expatrier une fois de plus en Floride afin d’y apprendre deux nouveaux plongeons, qu’il exécutera en sol nippon. La Floride est l’un des rares endroits au monde détenant une plateforme permanente de 27 mètres. « Ça a super bien été. Je pense que je suis prêt pour le Japon », confirme le vingtenaire. Sinon, c’est à même des falaises qu’il doit faire ses répétitions d’une hauteur de 27 mètres.

Jeux olympiques

Lysanne Richard, plongeuse de haut vol chamblyenne, avait mentionné au journal en 2019 la possibilité que le plongeon de haut vol fasse partie des Jeux olympiques de 2024, à Paris. « Je ne suis pas sûr que ce sport sera des Jeux de 2024. Par contre, la Fédération internationale de natation (FINA) travaille vraiment fort pour pouvoir l’ajouter. Sinon, ça va probablement être aux Jeux de 2028, à Los Angeles », affirme Michael Foisy, qui a fréquenté l’école Sainte-Marie, à Chambly, au primaire.

« Plongeon Canada ne paie pas tout. J’ai beaucoup de dépenses de mon côté. » – Michael Foisy

Début tardif

Enfant, Michael Foisy a fait du plongeon traditionnel jusqu’à 13 ans. Il faisait parallèlement du rouli-roulant et s’est alors consacré à cette discipline. C’est à l’âge de 23 ans qu’il s’est remis au plongeon. Cette fois, dans des conditions plus extrêmes. « C’est là que j’ai compris que c’est vers ça que je voulais m’enligner », confirme l’amateur de sensations fortes. 

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Il est entré en contact avec la Chamblyenne Lysanne Richard, plongeuse de haut vol notoire. « Depuis, je m’entraîne avec son coach, Stéphane Lapointe », relate le Chamblyen, qui a débuté les compétitions il y a environ deux ans.