Feux de forêt

Le tourisme affecté par les feux de forêt

La mauvaise qualité de l’air, engendrée notamment par les feux de forêt, a forcé des organismes tels Tourisme Montérégie et la Sépaq à revoir leur approche touristique.

« J’ai dû réagir moi-même dans le cadre de quelques tournées depuis le début de l’été », confirme Frédéric Pichette, gestionnaire médias et marché d’agrément à Tourisme Montérégie. 

« Les natures d’expériences ont été modifiées. Il y a des activités irremplaçables. » – Frédéric Pichette

Globalement, au Québec, des tournées touristiques ont été annulées. Au plus fort des feux de forêt, la zone d’interdiction à la forêt du Québec s’est chiffrée à 13 établissements, comptabilise la Sépaq. À ce jour, tous ces endroits sont redevenus accessibles. « Certaines journées, les panaches de fumée étaient plus importants. Ça a eu un impact sur les visites quotidiennes. Le phénomène a été passager », souligne Simon Boivin, porte-parole de la Sépaq.

Concrètement, en Montérégie, Frédéric Pichette en a ressenti les effets. « Imaginez une soirée festive que l’on a montée depuis longtemps à des touristes. On leur prévoit un cocktail le 1er juillet en terrasse pour qu’ils voient le soleil se coucher derrière la ville et la voir s’illuminer, avec feux d’artifice. Premièrement, avant qu’il ne pleuve, on ne voyait pas la ville du tout à travers le smog. Deuxièmement, les feux d’artifice ont été annulés », relate M. Pichette.

User de créativité

Des exemples comme celui-ci, Frédéric Pichette dit en avoir de nombreux depuis les dernières semaines. Il se doit d’user de créativité pour pallier le manque. « On essaie de divertir avec des activités culturelles intérieures, mais il y a des choses qu’il n’y a rien à faire », convient-il. Il fait notamment allusion à une levée de montgolfières. « Tout est annulé dans ce cas. Il n’y a pas d’option », conclut M. Pichette.

Il mentionne l’aspect plein air attribuable à la Montérégie. « On aime envoyer les gens grimper le mont Rougemont et la vue qui l’accompagne avec une dégustation de cidre. Ça fait partie de l’expérience de la Montérégie. Les natures d’expériences ont été modifiées. Il y a des activités irremplaçables », rappelle-t-il. Sans sentir la clientèle frustrée par la situation, Frédéric Pichette y a noté de la déception et de l’inquiétude.