Un dernier panier bleu

La saison de la camerise tire à sa fin. Le verger Cammia, situé à Rougemont, se réjouit des récoltes abondantes qu’ils ont eues cette année. 

Niché dans les collines de Rougemont, le verger Cammia récolte des camerises depuis 2017. Ariane, Rick et leur fils Théo font découvrir cette baie locale, encore peu connue, aux visiteurs de la région.

Une pluie et une récolte abondante

Alors que les gels du printemps ont causé beaucoup de stress aux agriculteurs en début de saison, la récolte s’est avérée généreuse. La pluie, abondante cette année, a été bénéfique pour la culture de camerises, comparativement aux derniers étés qui ont été marqués par la sécheresse.Ariane Hébert, copropriétaire du verger Cammia, souligne que les plans gagnent en maturité, ce qui permet d’obtenir plus de fruits. « Les fruits sont beaux et ils sont gros ». 

Toutefois, la pluie rend la cueillette de camerise plus compliquée. La fragilité du fruit oblige les agriculteurs à repousser la récolte lorsque les pluies sont abondantes, pour éviter d’abimer la baie au moment de la cueillette. 

Un fruit qui gagne en popularité

Ariane constate que de nombreux nouveaux visages sont venus découvrir le verger cette année et cueillir des baies en autocueillette. « On se fait découvrir d’année en année ». Elle se réjouit que de plus en plus de gens découvrent la camerise, un fruit qui est encore peu connu, même dans la région. Elle souligne que les enfants adorent la camerise et demandent à leurs parents de revenir l’an prochain.

« Il faut la manger au quotidien pour ses valeurs nutritives ». – Ariane Hébert

La période de cueillette des camerises est « très courte et très intense ». Cette année, la camerisière a cueilli, durant 12 jours, du 5 au 17 juillet. L’an passé, la période de cueillette a été de six jours.

Un plaisir au quotidien

Dans son smoothie ou dans son yogourt, c’est au petit déjeuner qu’Ariane préfère déguster la camerise.  « Il faut la manger au quotidien pour ses valeurs nutritives », affirme l’agricultrice qui aime commencer sa journée avec la petite baie acidulée.

Camerise Québec affirme que la camerise est l’un des petits fruits les plus riches en antioxydants. Il est également reconnu pour contenir de la vitamine A et de la vitamine C, des fibres et du potassium. 

Ariane souligne que la camerise peut se déguster de nombreuses façons. Sa famille l’apprécie également en coulis sur un gâteau au fromage ou encore, dans une vinaigrette. La camerise, qui présente un petit goût acidulé, se déguste frais ou congeler.

Les ennemis de la camerise

Les citoyens ne sont pas les seuls a apprécier le goût de la camerise, les oiseaux s’en délectent également. Le Jaseur des Cèdres, aussi appelé Jaseur d’Amérique, peut causer de graves dommages aux récoltes de camerise, particulièrement au début du printemps, lorsqu’ils font leur nidification. Ariane souligne l’importance de protéger les plans des oiseaux. Elle note que certains insectes peuvent également être dommageables pour les camérisiers. Elle souligne le support de leur agronome, Laurie, qui les suit et les conseille pour s’assurer d’obtenir de bonnes récoltes. Le verger Cammia n’utilise aucun pesticide.

Faire durer le plaisir

Pour profiter de cette baie locale, ne manquez pas la prochaine ouverture du verger Cammia lors du Week-end Gourmand de Rougemont, de mi-septembre à mi-octobre. Il sera alors possible de se procurer des camerises congelées ou lyophilisées, ainsi que de nombreux produits faits à partir de camerise.