Naviguer sur le bassin

Les virées sur le bassin de Chambly sont courantes. Mais le comportement des usagers est souvent pointé du doigt pour sa dangerosité. Par méconnaissance des règles fondamentales.

Avant de naviguer sur des embarcations de plaisance à moteur, il est nécessaire d’obtenir la carte bateau par sécurité et sous peine d’amende. Plusieurs instructeurs fournissent la formation sur le web. Il suffit de choisir parmi des prestataires qui proposent la formation entre 50 $ et 60 $ hors taxe. Cela consiste à six chapitres présentés sous forme de power point avec des vidéos explicatives, des dessins, des animations et, bien évidemment le cours.

« Beaucoup de personnes croient être prêtes grâce à leur carte bateau. Mais ce n’est pas vrai. » – Richard Véronneau

Il est possible de se munir du livre qui reprend l’essentiel du cours au prix d’environ 20 $ hors taxes avec un délai de livraison. Lors de l’examen, le candidat peut s’aider du manuel. Mais si vous avez pris vos notes et que vous ayez suivi le cours avec concentration, il n’est pas vraiment nécessaire. Les cinquante questions que comporte l’examen doivent être remplies en 75 minutes avec un taux de réussite de 75% minimum. La difficulté n’est pas vraiment ardue. « C’est un premier pas, souligne Richard Véronneau, propriétaire de motomarine Chambly et présent sur la rive depuis 29 ans. Beaucoup de personnes croient être prêtes grâce à leur carte bateau. Mais ce n’est pas vrai. Il faut quand même un minimum d’expérience. C’est ainsi qu’on observe plusieurs comportements déviants sur le bassin. »

Prendre du plaisir

Vitesse excessive, distances avec les autres plaisanciers non respectées ou encore zones interdites franchises,… Les infractions sont nombreuses. « Les gens ne le savent pas forcément mais ils passent une zone balisée de bouées au nord des rapides, continue Richard Véronneau. Cet endroit est réservé au Chevalier cuivré pour qu’il se reproduise. Au bord du rivage, à proximité du centre nautique, beaucoup de navires sont à l’ancre et de potentiels kayakistes voire des baigneurs cohabitent. Il ne faut pas franchir la frontière avec cette zone pour des raisons de sécurité essentiellement. Enfin, lorsqu’on approche de la Marina, la vitesse est limitée à 10 km/h. Lors d’un accident, les préjudices corporels ne sont pas couverts par l’assurance. »

Ces règles ne sont pas connues de tous et peuvent provoquer des accidents. D’ailleurs, avant de louer ses embarcations, Richard Véronneau prévient les usagers et s’attache à former ces derniers pour rendre le bassin plus sécuritaire. « Le but est d’avoir du plaisir. Il n’est pas nécessaire de prendre des risques inconsidérés. On peut aussi s’amuser en respectant les autres. »