Bientôt de retour?

Délaissé depuis plusieurs mois, le service Parents-Secours pourrait bien revenir dans les rues de Chambly. Mais pour cela, il faut trouver des adultes bénévoles.

Les phénomènes de violence existent à Chambly. « Cela a toujours existé, même quand j’étais adolescent, tempère Jean-Philippe Thibault, conseiller municipal du district du Bassin. Mais elle n’est pas régulière. C’est une violence sporadique qui existe entre enfants ou adolescents. Nous allons regarder avec la Régie intermunicipale de police Richelieu-Saint-Laurent pour voir comment faire de la prévention. »

« La tranche d’âge 20-30 ans ne nous connait pas trop. Mais les plus de 40 ans l’ont connu et ont aujourd’hui des enfants qui sortent. » – Patricia Tardif

Parmi les solutions avancées, un retour de Parents-Secours a été avancé. Cet organisme propose aux personnes en difficulté de trouver refuge temporaire chez l’habitant afin d’y trouver assistance. « Ce n’est pas uniquement lié à la violence, précise Patricia Tardif, adjointe à la direction au niveau provincial. Si un enfant a perdu ses clés, on appellera ses parents. Si une personne se sent suivie ou bien est blessée, nous appellerons la police. C’est une aide sécurisante et rapide. »

Pour participer à l’opération, les foyers doivent afficher une pancarte Parents-Secours à leur fenêtre lorsqu’ils sont disponibles. « La formation est très rapide, à peu près trente minutes, assure Patricia Tardif. Ensuite, il faut vérifier les antécédents judiciaires des candidats. Enfin, c’est toujours gratifiant de porter l’affiche aux nouveaux participants! C’est vraiment un grand moment! Participer à Parents-Secours n’est pas compliqué en soi mais davantage de temps est nécessaire lorsqu’on s’investit dans le comité. Il faut organiser des réunions régulièrement. »

Du travail au comité

Isabelle Bouchard a été la présidente du comité de Chambly de 2014 à 2022. Depuis, personne n’a pris le relais. « J’ai voulu faire une différence dans la communauté, explique-t-elle. Mais l’organisation était difficilement compatible avec un emploi à plein temps. Je devais gérer quarante adresses! » Riche de son expérience, elle estime que le système pourrait être aussi amélioré. « Les jeunes regardent davantage leur mobile. Une application sur le cellulaire serait un bon complément à l’affichage aux fenêtres. »

Patricia Tardif espère qu’une cellule sera de nouveau opérationnelle à Chambly. « Cela prend trois personnes pour créer le comité. Cela fait 47 ans que nous existons. La tranche d’âge 20-30 ans ne nous connait pas trop. Mais les plus de 40 ans l’ont connu et ont aujourd’hui des enfants qui sortent. »