Initiation à l’art textile à Marieville

Le Cercle de Fermières de Marieville (CFM) souhaite initier la relève à l’art textile. Ses membres nous invitent dans leur atelier pour nous faire part de l’importance de faire vivre cette tradition.  

Les lundis après-midi et les jeudis soir, le CFM se rencontre au sous-sol de l’église, à Marieville, pour y tenir ses ateliers d’art textile. Les jeunes femmes âgées de 14 ans et plus sont invitées à se joindre au groupement. « C’est pour ça que l’on garde toujours un atelier ouvert le jeudi, pour mieux joindre celles qui travaillent [ou qui vont à l’école] », nous explique Hélène Bergeron, l’une des conseillères responsables des communications et du recrutement au CFM.

Tricot à l’aiguille et au crochet, tissage, couture, broderie : la liste est longue lorsqu’on parle d’art textile, souligne Francine Verret, vice-présidente du CFM. À Marieville, le CFM est équipé de tous les outils pour s’adonner à ce passe-temps, sous toutes ses formes.

« Ce que l’on veut faire, c’est partager le patrimoine familial et créer une relève. […] On a eu deux jeunes de 14 ans l’année passée. Elles ont chacune acheté une machine à coudre que l’on avait à vendre ici », raconte la vice-présidente. « C’est une petite graine de semée. » La transmission de cette tradition à travers les générations fait partie de la culture québécoise. Les Fermières nous éclairent sur les raisons qui les poussent à vouloir initier la relève.

Transmission des valeurs

Le CFM nous confie que la transmission de sa mission, en promouvant certaines valeurs, fait partie de l’ADN de son organisation. « Le transfert des connaissances et des compétences, ce n’est pas juste à l’école que ça se passe », remarque Hélène.

Donner au suivant, s’entraider, cultiver un sentiment d’appartenance à une communauté, l’autosuffisance et l’indépendance : voilà les valeurs ressortants de notre conversation avec les femmes du CFM. « C’est aussi d’apprendre à être fière de soi. La satisfaction d’avoir fait quelque chose de ses mains, de s’être débrouillée », affirme la vice-présidente.

Les Fermières poursuivent en nous faisant part de la curiosité qu’elles témoignent chez les jeunes. « Le plus grand plaisir que j’ai vécu [récemment], c’est quand mes petits-enfants m’ont [demandé de leur apprendre] », raconte Francine. Son témoignage est accueilli par les autres femmes avec des exclamations approbatrices. « On veut leur transmettre le sentiment gratifiant qui vient avec ça », confirme la responsable du recrutement.

Les questions économiques et d’écoresponsabilité sont aussi abordées. Les femmes relèvent le faible rapport qualité-prix des vêtements en magasin. Elles soulignent la durabilité et la valeur émotionnelle reliées aux produits faits maison.  

Francine parle de ses efforts pour initier ses petits-enfants au magasinage en friperie, pour des questions morales. Elle remarque qu’il s’agit d’une pratique de plus en plus courante chez les jeunes. Grâce aux apprentissages des ateliers, « tu peux personnaliser [tes trouvailles] », renchérit Hélène. La liberté créative ainsi que la conscience sociale que procure la pratique des arts textiles sont importantes à transmettre aux générations futures, selon le CFM.

Subvention

Le CFM s’est récemment fait octroyer un peu plus de 23 000 $ par le gouvernement fédéral dans le cadre du programme Nouveaux Horizons pour les aînés. Cette subvention lui donnera les moyens de moderniser ses équipements et, par le fait même, enrichira les ateliers d’art textile. « C’est le meilleur moment pour s’y mettre », déclare Francine, tout sourire.  

Devenir membre

L’adhésion au CFM est de 35 $ pour l’année. Ce coût inclut les ateliers d’art textile, les réunions, la participation à divers évènements et l’abonnement à la revue officielle des Cercles de Fermières du Québec.