Les reines du boudin des Fermes PB de Marieville

Pour une cinquième année, les Fermes PB de Marieville sont en lice pour les Prix Délys de l’Association québécoise du Goûte-Boudin de Boucherville (AQGBB). 

Cette année, l’AQGBB révèle le taux de participation record pour son concours annuel. Ce sont 61 échantillons en provenance de 15 villes et de 22 commerçants différents qui ont été présentés au jury. L’entreprise marievilloise fait partie des dix finalistes retenus pour la cérémonie de remise des prix Délys.

« Le boudin est très masculin. Nous, on est [une équipe] majoritairement féminine. » – Janick Martin

Un domaine masculin

L’équipe des Fermes PB, presque entièrement composée de femmes, se démarque depuis la première tenue de ce concours. C’est la seule entreprise à avoir remporté au moins un prix chaque année.

C’est une grande fierté pour la propriétaire de l’entreprise de transformation alimentaire, Janick Martin, qui se réjouit de prouver qu’il s’agit d’un domaine accessible aux femmes. « Le boudin est très masculin », souligne-t-elle à la rigolade. « Ce sont toujours des hommes qui vont chercher les prix. Nous, on est [une équipe] majoritairement féminine. »

L’AQGBB mentionne la valorisation de cette pratique culinaire patrimoniale comme sa mission principale. Selon son site Web, où l’on peut lire sur l’histoire du boudin au Québec, la première recette québécoise documentée est celle de la révérende mère Caron. Pour les Fermes PB, il est important de souligner l’implication féminine d’antan et d’aujourd’hui dans la préparation du boudin ainsi que dans son évolution.

Les prix DÉLYS

Les prix remis par l’AGQBB sont divisés en deux catégories : le boudin classique et le boudin créatif. Les Fermes PB se démarquent par leur créativité. Sur cinq Délys remportés, quatre appartiennent à cette deuxième catégorie. « Pour nous, c’est dans notre ADN de créer. C’est ce qui nous motive et ce que l’on aime faire », affirme Janick.

Pizzas, sushis, truffes au chocolat : rien n’est hors limite lorsque les Fermes PB sont en processus d’élaboration d’un plat pour le concours. La propriétaire poursuit en soulignant l’effort de collaboration qui rend possible toutes ces créations. « On est une entreprise qui fait de la cocréation avec des chefs de restaurants au quotidien. » Elle témoigne de l’inspiration qui découle de cette coopération avec le milieu de la restauration. 

Motivation 

De façon générale, ce sont la reconnaissance de leur travail et le plaisir qui motivent les membres de l’équipe marievilloise. « Quand est arrivé ce concours-là, ce n’est pas tant que l’on souhaitait démocratiser le boudin, on comprend que c’est un produit qui polarise, soit t’adores ça ou tu détestes. Mais au moins, on voulait montrer qu’il y a différentes façons de l’apprêter. Pour nous, le plaisir, c’est surtout de créer. »