« Être rassembleur »

La fête nationale du Québec se profile au 24 juin prochain dans un contexte de recul général de la pratique du français. Jean-François Roberge, ministre de la Langue française, y voit l’occasion de célébrer la culture.

Les Québécois se préparent à célébrer la fête nationale dans un contexte de recul de la pratique de la langue française. Seulement un peu plus de la moitié des 98 000 migrants non francophones ont pu s’inscrire aux cours de francisation, selon Francisation Québec, la faute à un flux d’inscriptions difficile à gérer.

La fête de tous les Québécois

Pour Jean-François Roberge, ministre de la Langue française, la solution passerait par une modification de la politique migratoire. « Je ne remets pas en cause le nombre d’immigrants reçus, qui est de 60 000 par an, explique-t-il. Mais plutôt que parmi les migrants temporaires et les étudiants, un tiers ne maîtrise pas une conversation en français. »

À l’aube de la nouvelle fête des Québécois, le ministre de la Langue française souhaite que l’aspect politique soit mis de côté lors de cette journée. « Elle a déjà été utilisée à des fins partisanes, mais ce n’est pas son but. Il faut que ce soit un événement rassembleur. Je suis davantage d’avis de ne pas voir tout en noir dans notre société. Il faut être fier de ce qui nous rassemble. »

Ainsi, Jean-François Roberge souhaite voir un maximum de Québécois fêter le 24 juin. « C’est la fête de tous les Québécois. Le Québec est une place extraordinaire pour faire sa vie de manière sécuritaire. C’est un modèle de société dont on peut être fier. La fête nationale est une célébration de notre culture. La langue française est un pan de celle-ci et elle y aura toute sa place. La preuve, la chanson française sera bien là dans les parcs et les fêtes. C’est une manière de montrer notre reconnaissance envers ceux qui nous ont légué le Québec d’aujourd’hui. »