« Un sacré défi »

Suivant la direction montrée par l’Union des municipalités du Québec (UMQ), les villes peuvent participer aux discussions concernant la stratégie de développement éolien d’Hydro-Québec. L’objectif est de produire un maximum d’énergies renouvelables tout en décarbonant la société. 

Sainte-Angèle-de-Monnoir se prépare à recevoir un projet éolien. Une annonce qui est accueillie de différentes manières par les habitants, mais le maire, Denis Paquin, est sûr de son fait. « On ne sait pas encore exactement combien d’éoliennes seront présentes sur notre territoire, précise l’élu. Mais, à l’heure des changements climatiques, il faut applaudir toute action qui réduit les gaz à effet de serre. »

« Nous ne ferions pas notre travail d’élus si nous ne l’appuyions pas pour la communauté. » – Denis Paquin

Hydro-Québec a récemment annoncé sa volonté de développer l’éolien et les municipalités ont leur mot à dire dans les discussions. Une occasion qu’a saisie le maire de Sainte-Angèle-de-Monnoir. « Il faut poser des gestes pour atteindre l’objectif de décarbonation de la société en 2050. C’est un sacré défi de décarboner toutes nos activités et d’augmenter nos sources d’énergie renouvelable. »

Un revenu sans investissement

De plus, Denis Paquin ne perd pas de vue que la municipalité percevra une redevance en accueillant des éoliennes. « Rien n’a encore été décidé et le montant est évidemment inconnu. On part sur une hypothèse de quatre éoliennes et l’argent que nous recevrons dépend aussi des performances de celles-ci. Pour une petite municipalité comme la nôtre, c’est aussi l’occasion de percevoir un revenu sans investissement et c’est très intéressant. »

Les partisans contre ce projet avancent le fait que le photovoltaïque est une solution préservant davantage l’environnement. Denis Paquin assure qu’il est ouvert à cette solution. « Mais ce n’est pas une question de l’un ou l’autre. On prendrait bien les deux si nous pouvions. On pourrait même parler de barrages hydroélectriques si c’était possible. Mais ce n’est pas le moment. Hydro-Québec veut tripler son offre en éolien et nous estimons que nous ne ferions pas notre travail d’élus si nous ne l’appuyions pas pour la communauté. »

Maire de Sainte-Angèle-de-Monnoir, Denis Paquin est aussi préfet de la MRC de Rouville. À ce titre, il garde les yeux ouverts pour améliorer la politique de l’énergie sur son territoire. « C’est aussi le cas de toutes les MRC qui se mettent en mode ouverture pour ne laisser passer aucune occasion dans l’intérêt de la communauté. »

D’autres systèmes pour économiser

À Carignan, le maire, Patrick Marquès, est conscient de l’enjeu écologique, mais il le fait d’une autre manière. « Nous n’avons jamais envisagé l’éolien. Ce n’est pas quelque chose qui nous intéresse. Par contre, nous nous sommes plus focalisés sur l’économie d’énergie. »

En guise d’exemple, l’élu cite les actions réalisées récemment. « Nous avons changé le système d’éclairage municipal à certains endroits, car il était énergivore. Nous avons ciblé des endroits où l’accès à l’électricité est restreint. C’est une solution pour les rues ou les sentiers où les poteaux d’Hydro-Québec sont trop loin de la rue. »