Plusieurs artistes de la Montérégie accueillent l'aide du CALQ

CALQ : un nouveau tremplin

Des artistes de la région bénéficient de l’aide du Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ), en partenariat avec, en partie, la MRC de la Vallée-du-Richelieu. Le but est d’aider à la promotion de la culture en Montérégie.

Le 28 septembre, Ariane Labonté présentera son spectacle L’Amer’Cirque Récit conte-en-forain à Carignan. D’ailleurs, l’artiste, originaire de Mont-Saint-Hilaire, réalise une tournée estivale en Montérégie, où elle pourra clamer ses contes sur scène. Une brillante perspective obtenue grâce à un partenariat entre la MRC de la Vallée-du-Richelieu, le Conseil des arts et des lettres du Québec, le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMH) et Culture Montérégie.

Une véritable occasion de rêve pour la conteuse, qui voit ainsi sa carrière prendre une nouvelle tournure. « Cela fait 17 ans que je présente mes histoires, assure-t-elle. J’aime la littérature pour les mots, mais aussi pour transmettre mes idées et valeurs, comme l’environnement. Certains spectacles sont pour adultes, car il faut savoir les comprendre, mais je raconte aussi des histoires pour tout public. »

« Les fonds sont redistribués en appel de projets, souligne Sabrina Brochu, conseillère en développement culturel à la MRC de la Vallée-du-Richelieu. Ce programme est reconnu comme une porte d’entrée pour obtenir par la suite de l’aide de fonds nationaux, car l’artiste ou l’organisme obtient la reconnaissance des pairs. À titre d’exemple, l’an dernier, 35 % des dossiers ont été retenus. C’est beaucoup! » 

Chaque année, un artiste peut recevoir jusqu’à 20 000 $ et pour un organisme, le plafond est de 30 000 $.

Pour Ariane Labonté, ces fonds ont permis de donner une nouvelle ampleur à son spectacle. « J’ai pu peaufiner la mise en scène et la diffusion d’un spectacle que j’avais déjà écrit. Mais j’avais besoin de retravailler la mise en scène, de la mettre en musique avec un musicien et un coach. Sans ce soutien, je n’aurais pas pu consacrer autant de temps pour intégrer de la marionnette dans ce spectacle pour adultes, ni approfondir autant mes idées. D’ailleurs, je ne compte plus les heures que j’ai passées pour élaborer ce spectacle. »

Multiples avantages

De plus, ce soutien a permis à la conteuse de le rendre plus accessible au public. « Le but d’un artiste est de partager son œuvre, poursuit-elle. Les gens découvrent davantage l’univers du conte. Au fil du temps, mon spectacle prend de la maturité et le soutien financier me permet de l’offrir à un prix très abordable. Au bout du compte, cela donne de l’énergie et met en valeur tout le travail réalisé en amont. »

Un travail de longue haleine, puisque, comme le souligne Sabrina Brochu, la subvention est confiée à des artistes confirmés. « Il faut être professionnel, soit avoir des revenus générés grâce à son art. Pour les artistes en voie de professionnalisation, il faut avoir connu au moins une expérience concluante après sa formation. »

Asmae Laraqui a pu en profiter. La céramiste et sculptrice d’origine marocaine est installée depuis la fin de la pandémie en Montérégie. « J’expose assez souvent mais pas autant que je souhaiterais, sourit-elle, du haut de ses 25 ans d’expérience. J’ai appliqué pour des subventions afin de poursuivre mes recherches. »

L’argile l’inspire énormément mais pas seulement. « Je fais des amalgames, explique-t-elle. Je combine l’argile avec du métal ou encore du verre par exemple. » Ces amalgames signifient beaucoup pour l’artiste. « J’ai quitté mon Maroc natal à 18 ans. Chaque fois que je suis allé dans un pays, je me suis imprégné de sa culture. Quand je sculpte, c’est comme si je me constitue avec d’autres matériaux. »