Arrestation d’un fraudeur qui faisait de la sollicitation sans permis

Patrice Lamer, de Gestion Multi-Pro, a été arrêté par le Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL). Il aurait dérobé plus de 40 000 $ à des gens de la Rive-Sud en leur vendant des services qu’il n’a jamais livrés.

La Carignanoise Joane Pilon avait porté plainte contre le fraudeur de 42 ans en avril dernier. Elle s’était fait soutirer 1 500 $. Patrice Lamer lui avait proposé de refaire le pavage de l’entrée de sa demeure. Elle avait fait un premier dépôt de 900 $, le 1er avril, et un second de 600 $, le 13 avril. Patrice Lamer devait entamer les travaux le 15 avril dernier. Il ne s’est jamais présenté. « C’est triste de voir que je ne suis pas la seule à avoir été fraudée. Cependant, je suis heureuse de savoir qu’un escroc de la sorte a été arrêté et qu’il est en attente d’une condamnation », mentionne au journal Mme Pilon.

Des dépôts variables

Patrice Lamer exigeait de ses victimes des dépôts de montants variant entre 450 $ et 3700 $. Dans certains cas, les travaux ont été effectués partiellement ou n’ont simplement jamais été entrepris.

Initialement, les premières victimes de ce fraudeur ont contacté le SPAL. Parmi elles se trouvaient trois résidents de Brossard et un de Longueuil, dans le secteur de Saint-Hubert. Au cours de l’enquête, de nouvelles victimes se sont manifestées.

« Je suis heureuse de savoir qu’un escroc de la sorte a été arrêté. » – Joane Pilon

L’escroc ajoutait à son stratagème une offre de services incluant d’autres travaux que l’asphaltage. Il offrait également des services de peinture, de réparation de balcons et de pavé uni.

Il a été arrêté par les enquêteurs du SPAL à la suite de quatre mandats d’arrestation émis dans des dossiers de Longueuil et d’un mandat d’arrestation de la Régie intermunicipale de police Roussillon. Jusqu’à maintenant, plus de vingt dossiers sont reliés à des événements l’impliquant en 2024, touchant cinq villes. Les fraudes s’élèvent à plus de 40 000 $. La compagnie Gestion Multi-Pro, de Patrice Lamer, était radiée d’office depuis 2022. L’entreprise agissait dans le secteur de la construction. M. Lamer faisait de la sollicitation à domicile, sans permis octroyé par les villes.

Suivi dans son dossier

La semaine dernière, Joane Pilon a effectué un suivi de son dossier auprès des forces de l’ordre. Sa plainte, ainsi que celle des autres victimes, est désormais entre les mains du juge. « Connaissant les procédures légales, je ne m’attends pas à ce qu’il y ait un jugement dans les prochains jours. Je me dis que, parfois, il faut accepter de perdre un montant d’argent plutôt que de perdre la tête ou la santé. Si ce montant me revient, j’en ferai bon usage et s’il ne revient pas, j’aurai eu une bonne leçon de vie qui m’aura coûté  1 500 $ », exprime sagement la Carignanoise.