Montérégie : reconnaître l’engagement des organismes

Du 21 au 25 octobre 2024, à l’occasion de la 23e édition de la Semaine nationale de l’action communautaire autonome (#SNACA), les organismes d’ACA s’affichent et s’affirment d’un bout à l’autre du Québec. La Corporation de développement communautaire (CDC) Haut-Richelieu-Rouville a profité de l’occasion pour célébrer ses membres, qui font une différence dans la vie de beaucoup.

Sous le thème « Nous sommes communautaires autonomes », l’action communautaire autonome (ACA) souhaite célébrer la contribution unique de ses 54 000 travailleuses et travailleurs au développement social et économique du Québec.

Parfois invisibles, mais toujours là, les 4 500 organismes d’action communautaire autonome sont au cœur des communautés de toutes les localités et les régions de la province, tissant le filet social depuis plus de 50 ans et travaillant sans relâche pour bâtir une société où les droits de tous sont pleinement respectés. Cette année, tous les organismes d’ACA du Québec sont invités à afficher leurs couleurs grâce à des autocollants, des affiches et des bannières.

Au CDC Haut-Richelieu-Rouville, on a décidé de reconnaître pour la première fois la contribution des personnes à la transformation sociale de leur milieu et de faire rayonner leur engagement dans les organismes communautaires de la région.

Treize récompenses

« Pour cette 23e semaine, nous avons voulu souligner la chose en mettant en lumière le travail des organismes, des employés, des bénévoles. C’est pourquoi nous organiserons, le 21 octobre, avec son comité Rayonnement, cette soirée de reconnaissance », a indiqué au journal Caroline Soulard, porte-parole du CDC.

Les 69 groupes communautaires membres du CDC ont été sollicités. Ces derniers représentent 90 % des organismes du territoire. « C’est la première année que nous organisons cet événement. Donc, nous n’avons pas eu la participation de tous les groupes. Nous avons reçu treize candidatures. De ce fait, les treize personnes seront honorées, nous n’aurons pas à faire de choix. »

Mme Soulard tient à cette soirée de reconnaissance, surtout depuis les sollicitations grandissantes reçues par les organismes communautaires depuis la pandémie.

Depuis la pandémie

À cet effet, les difficultés que dévoilent les citoyens auprès des organismes ne semblent pas de dissiper. « Santé mentale, isolement, problèmes financiers… Nous ne sommes pas encore sortis de tout cela. Le budget des organismes a été un peu rehaussé, mais nous constatons que la grande majorité des groupes manquent de ressources financières et humaines », précise Mme Soulard.

Ces sollicitations grandissantes entraînent un stress sur le personnel, qui commence à se fatiguer. « On a vu que le manque de main-d’œuvre est un problème qui tend à se résorber, mais dans le monde communautaire, ce problème est toujours présent. On essaie, dans la mesure du possible, de prendre soin des membres, mais on a énormément besoin de bénévoles. » 

En plus d’un financement récurrent des organismes, Mme Soulard souhaite que les groupes communautaires reçoivent une reconnaissance à la hauteur de leur professionnalisme. « Il faut arrêter de parler des organismes bénévoles. Ces organismes ne tiendraient pas la route s’il n’y avait pas non plus de salariés », conclut-elle.