Chambly : des coutumes différentes pour l’Halloween

Des immigrants locaux s’apprêtent à vivre l’Halloween, une célébration qui ne se souligne pas nécessairement de la même façon au Québec que dans leur pays d’origine.

Le Mexicain Ricardo Torres, qui demeure à Saint-Césaire, raconte que l’Halloween comme nous la connaissons ici n’est pas tout à fait comme celle de son pays d’origine. Au Mexique, il fait plutôt référence à la date du 2 novembre, connue sous El Dia de los muertos, le Jour des morts.

Typiques de la culture mexicaine actuelle, les traditions liées à cette fête consistent principalement à honorer les défunts en déposant des offrandes sur des autels des morts et sur les tombes des gens décédés. « Mon père est mort en 2012. Chaque année, au Mexique, ma femme et moi mettons une photo de famille pour nous souvenir des morts. On met aussi de la nourriture qu’il aime », explique l’homme de 47 ans. Il ajoute qu’en cette journée, la coutume veut que Dieu donne la permission aux morts d’aller sur Terre pour visiter leurs proches. « Comme le film Coco », compare-t-il, en référence au film d’animation connu, produit par Pixar.

Ricardo Torres affirme que, comme ici, le 31 octobre, ses enfants se déguisent et récoltent les friandises d’une demeure à l’autre.

Famille japonaise à Chambly

La Japonaise Keiko Nonen Nomi se rappelle qu’à l’enfance, l’Halloween n’était pas célébrée au Japon. « Ma génération ne la soulignait pas, mais maintenant, ça devient populaire », établit-elle. Bien que la récolte de bonbons ne se fasse pas par le porte-à- porte, elle soutient que les enfants se déguisent et reçoivent les sucreries à la garderie ou à l’école.

» Ma femme et moi mettons une photo de famille pour nous souvenir des morts. »  – Ricardo Torres

Depuis 2020, Keiko Nonen Nomi vit à Chambly. Elle est arrivée au Québec en 2010, à titre d’étudiante, à 30 ans. « C’était ma première expérience de l’Halloween », révèle-t-elle. Sa fille Aeka, 9 ans, et son fils Halta, 12 ans, sont nés ici. Aeka fréquente l’école Sainte-Marie. Halta, de son côté, va au collège Durocher. Les deux se déguiseront en personnages de Demon Slayer, une série de manga japonaise.

Seul pour l’Halloween

Ricardo Torres est arrivé à Montréal en octobre 2022. Il a demeuré plus tard à Longueuil avec d’autres Latino-Américains. En janvier 2024, Il s’est installé à Saint-Césaire, seul.

Il vient de remplir le formulaire de demande pour faire venir sa femme et ses deux enfants de 11 et 16 ans. Il est dans l’attente d’une réponse. M. Torres souhaite pouvoir les accueillir dans environ trois mois. Il ne les a vus qu’une seule fois depuis les deux dernières années, alors qu’il est allé deux semaines dans son pays natal.

D’où il vient, le père de famille évoluait en ressources humaines. Il travaille désormais pour l’entreprise rougemontoise Lassonde comme conducteur de chariot élévateur. Il a appris l’anglais par lui-même. Il est en processus de francisation depuis mars au Centre d’éducation des adultes La Relance, à Marieville.