Chambly : Louise et Guy Filion fêtent leurs 60 ans de mariage
Louise et Guy Filion sont mariés depuis soixante ans. Le couple a marqué le coup entouré de ses enfants et petits-enfants.
Nous sommes en juillet 1963, sur la rue Larivière à Montréal. Guy, alors employé dans la soudure, voit passer Louise devant lui alors qu’elle écoute de la musique. « J’ai eu le coup de foudre! J’ai été impacté par sa beauté! Je lui ai dit »T’es donc ben belle, toi! » » Une remarque qui ne laisse pas insensible Louise, qui connaît déjà Guy par l’intermédiaire de la sœur de l’intéressé, collègue de travail dans une buanderie. « Je l’ai alors invité à écouter de la musique avec moi. »
Dès lors, le jeune couple brûle les étapes pour se marier en octobre 1964, en l’église Saint-Eusèbe-de-Verceil, toujours à Montréal. « Mon père m’a dit de la marier, car il estimait que cela me prenait une fille sévère pour contrôler mes écarts », rappelle Guy. Pour Louise, l’étape est plus délicate à franchir. « Mon père croyait que j’étais enceinte, alors que ce n’était pas vrai. » Finalement, Guylaine, première enfant de leur union, voit le jour en septembre 1965, suivie de Serge, en mai 1967.
Le couple choisit ensuite de s’installer à Chambly, en 1976. « On allait souvent au camping à Saint-Mathias, rappelle Louise. Guy travaillait pour la Ville de Longueuil, alors que moi, j’étais contremaître à Culinar, une usine de biscuiterie dans la région. Il était donc naturel que nous achetions une maison ici. » Serge se souvient de cette époque à Chambly. « Il y avait un dépanneur pour 12 000 habitants! »
» Je l’ai fait pour Louise, afin qu’elle soit plus heureuse. » – Guy Filion
Une épreuve à traverser
Inséparable, le couple traverse une épreuve compliquée alors que les enfants sont encore en bas âge. « J’avais un problème avec l’alcool », confie Guy. Louise renchérit. « Son défaut est qu’il est influençable. C’est un bon vivant et il rigole devant les niaiseries. Il sortait avec ses amis et c’était compliqué. Le jour où il a arrêté de boire a été un beau cadeau pour moi, car on devait éduquer nos enfants. » Guy sourit. « Cela fait 40 ans que je n’ai pas bu une goutte d’alcool. Je l’ai fait pour Louise, afin qu’elle soit plus heureuse, et pour moi aussi. La cigarette, je n’y touche plus depuis la pandémie. »
Installés à Chambly depuis plusieurs années, les deux amoureux décident de se lancer dans la pétanque.
« On voulait faire un club social, soutient Louise. On a fait venir de la roche de Montréal pour l’étendre sur un terrain derrière l’église. C’était en 1983. Nous avons présidé le club jusqu’à la fin des années 90. Après, nous avons arrêté, car nous devions nous occuper de nos professions et de nos enfants. »
Les parties de pétanque, d’ailleurs, pouvaient être enflammées! « Je n’aimais pas jouer contre Guy, sourit Louise, et je n’aime pas perdre non plus. Alors, quand cela arrivait, le ton pouvait monter un peu. »
Les disputes sont présentes dans le couple. « On peut s’obstiner un peu, mais on arrête lorsqu’il n’y a plus rien à dire, explique Guy. Après, ça passe. C’est bien souvent pour des divergences d’opinions ou des niaiseries. » Louise acquiesce. « Notre couple est fondé beaucoup sur le dialogue. Il faut être capable de communiquer. Chacun accepte les défauts de l’autre sans vouloir changer la personne qu’elle est. »
Le bonheur présent
Guy, 81 ans, et Louise, 77 ans, vivent en appartement et ne comptent pas changer avant un moment. « On est très heureux comme ça, insiste Louise. On ne fait plus de voyages, juste des sorties dans le coin. Nous sortons de chez nous tous les matins pour nous promener ou faire les courses. Évidemment, nous avons encore la santé, mais nous ne sommes pas prêts à vivre en résidence. Ce sera une grosse étape, lorsque cela arrivera, mais on n’est pas pressés. »
En attendant, la vie est douce pour le couple soixantenaire, qui a fêté l’événement au restaurant avec sa famille. « Ce sont nos enfants qui nous ont invités. Guylaine et Serge sont notre plus belle réalisation. »