Chambly : une école qui ne respectait pas le régime pédagogique
Le Journal de Chambly revient vers les centres de services scolaires et la commission scolaire de son territoire au sujet de l’école primaire Bedford, du Centre de services scolaire (CSS) de Montréal, et ses 11 enseignants suspendus.
Le Centre de services scolaire des Patriotes (CSSP) n’a pas voulu commenter la situation de l’école Bedford. Il rappelle toutefois qu’il a déjà fermé l’école de la Roselière à Chambly, en 2013, pour non-respect du régime pédagogique. « Si une situation similaire se reproduisait, nous n’hésiterions pas à prendre les dispositions nécessaires », assure le CSSP.
« Absence de mécanisme efficace d’évaluation de la compétence des enseignants en cours d’emploi » et « Globalement, le niveau de compétence des enseignants de l’école Bedford est inquiétant », font partie des constats que révèle le rapport remis au ministre de l’Éducation, Bernard Drainville. La suspension des enseignants s’échelonnera sur toute la durée de l’enquête mandatée par celui-ci. « Nous respectons les processus et les enquêtes en cours et nous nous abstiendrons de tout autre commentaire afin de nous assurer que toutes les parties concernées reçoivent un traitement équitable », a fait savoir quant à elle la Commission scolaire (CS) Riverside.
Enseignants compétents
Parallèlement, la CS se positionne sur son personnel. « Nous adhérons pleinement à la Loi sur l’instruction publique et au programme d’études provincial, comme mandaté par le Programme de formation de l’école québécoise. Nous assurons la conformité grâce à la formation continue du personnel et à une collaboration avec le ministère de l’Éducation. Notre engagement à fournir une formation éducative de haute qualité signifie que nous évaluons continuellement nos pratiques afin de répondre à toutes les exigences réglementaires », affirme-t-elle.
Fait troublants
« Les faits dont les enquêteurs ont pris connaissance au courant de l’enquête sur l’école Bedford sont troublants, conclut notamment le rapport. Des interventions significatives doivent être entreprises dans les meilleurs délais de sorte à ce que les élèves qui fréquentent cet établissement reçoivent une éducation de qualité dans un milieu sain et sécuritaire à l’abri de toutes formes de violence et d’intimidation et qui correspond à ce que le public est en droit de s’attendre d’une école québécoise. » De son côté, la CS Riverside mentionne qu’elle « continue de mettre l’accent sur le soutien aux élèves et au personnel de sa propre communauté ».
Ministre de la Laïcité interpellé
« On a un groupe d’enseignants qui ont essayé de faire entrer des concepts religieux islamistes dans une école publique au Québec », a déclaré sur ses réseaux sociaux François Legault, premier ministre du Québec. Il a entre autres demandé au ministre de la Laïcité et député de Chambly, Jean-François Roberge, de
« regarder comment on peut renforcer les contrôles et la laïcité dans les écoles du Québec ».
Quant à lui, le Centre de services scolaire des Hautes-Rivières n’a pas voulu répondre aux questions du journal.