Rive-Sud : plusieurs maires militent pour de meilleurs transports en commun

Les maires des villes de la Rive-Sud se préparent à adresser une lettre aux députés afin de questionner la représentativité des couronnes en transport en commun à la Table de circulation de la Communauté Métropolitaine de Montréal (CMM). Leur but est de faire davantage entendre leur voix au sujet des transports en commun.

La récente refonte du circuit des transports en commun sur la couronne sud ne masque pas certains manques en terme de services. Pour exemple, certains étudiants chamblyens ne peuvent se rendre en bus au Cégep de Saint-Jean-sur-Richelieu, faute de places dans les véhicules. D’autres zones de la région restent peu desservies.

À hauteur des investissements

« Pour optimiser les transports en commun, il faut une certaine densité de population, rappelle la mairesse de Chambly Alexandra Labbé. Or, la banlieue est mal faite pour gérer un modèle rentable financièrement. Cela amène un casse-tête pour une desserte efficace. »

Ainsi, les élus souhaitent davantage peser dans la balance lors des débats au sein de l’ARTM. Pour cela, une lettre sera envoyée aux députés par les maires de villes de la Rive-Sud d’ici les prochains jours. « Nous n’avons que deux représentants de la Rive-Sud, regrette Alexandra Labbé. Ainsi, les décisions prises concernent davantage les grandes municipalités sans que l’on puisse y faire quelque chose. Mais nous sommes en mode solution. On ne réclame pas un métro mais il faut que nos services s’agrandissent. Actuellement, il n’existe pas de corrélation entre les services et le financement des villes. C’est frustrant pour nous! »

C’est pourquoi les élus de la Rive-Sud ont refusé récemment l’augmentation de la taxe d’immatriculation pour financer le transport en commun. « Depuis le désengagement du gouvernement, la facture est divisée et on ne sait plus qui doit payer quoi. On se sent isolés. »