Accusée de voies de fait: La conseillère de Chambly Francine Guay acquittée

JUSTICE. Une conseillère municipale de Chambly accusée d’avoir blessé avec un couteau son ex-conjoint lors d’une dispute au printemps 2014 a été acquittée, ce matin. Francine Guay souhaite maintenant mettre cette histoire derrière elle.

Mme Guay, qui est également attachée politique du député fédéral de Beloeil-Chambly, était tout sourire à la sortie du tribunal. «Aujourd’hui, j’ai une pensée pour toutes les femmes victimes de violence conjugale», a-t-elle mentionné.  

La juge Louise Leduc n’a trouvé aucune faille dans sa défense, elle qui plaidait que les blessures faites à son ex-conjoint étaient accidentelles.

«Rien dans la preuve ne me permet d’écarter la version de l’accusée. […] Elle a témoigné avec sincérité et sensibilité», a affirmé la magistrate au moment de prononcer l’acquittement.

Selon la juge, l’affaire relève du simple accident et n’avait rien de planifié ou de malveillant.

Selon les différents témoignages retenus par la juge Leduc, Francine Guay avait également subi de la violence de la part de son conjoint pendant leur relation. Il a notamment avoué lui avoir asséné un coup de télécommande à la tête. Il a également brisé son téléphone cellulaire sous prétexte que Mme Guay le harcelait et tentait d’enregistrer ses paroles.

Mme Guay n’a jamais porté plainte contre son conjoint.

Interviewée par le Journal de Chambly à la sortie du tribunal, la conseillère municipale s’est dite satisfaite de la conclusion de cette histoire.

«La juge a fait une bonne analyse de la situation, a-t-elle déclaré. J’ai dit la vérité et c’est ce qu’elle a retenu.»

Retour sur les événements

L’affaire remonte au 30 mars 2014. Francine Guay était déjà séparée de la victime après une relation de 28 ans, mais les deux demeuraient toujours sous le même toit.

Après une soirée arrosée entre son ex et une amie de ce dernier, Mme Guay a reproché à la victime d’avoir laissé de la vaisselle sale sur le comptoir. Elle faisait alors la vaisselle et avait des ustensiles dans ses mains, dont un couteau.

Selon la version des faits de l’accusée, l’homme, qui était assis, se serait blessé lui-même en lui assénant trois coups de pied. Tant lui que Mme Guay se seraient rendu compte des blessures après coup, en voyant le sang.

La victime affirme plutôt que Mme Guay lui a foncé dessus et qu’il l’a seulement repoussée avec ses pieds.

L’homme a été reconduit à l’hôpital pour traiter deux blessures superficielles à la jambe, alors que Mme Guay a été reconduite au poste de police, où elle a ensuite fait face à des accusations de voies de fait armées et voies de fait causant des lésions corporelles.

À sa sortie du tribunal, Mme Guay a affirmé qu’elle veut mettre tout cela derrière elle. La victime ne réside plus chez elle depuis les événements.