Autocueillette de sapins de Noël: Une activité familiale qui perdure à Sainte-Angèle

PORTRAIT. Pour certaines familles de la région, couper leur sapin de Noël de leurs mains et le rapporter fièrement à la maison est devenu une tradition. Depuis 13 ans, la famille Lapointe les accueille à la Plantation JLS, à Sainte-Angèle-de-Monnoir, tout

Selon le copropriétaire, Serge Lapointe, au moins 80% de la clientèle revient annuellement, car elle apprécie cette activité unique.

«J’aime voir les clients être contents de revenir. Ceux qui viennent depuis le début sont heureux de nous revoir. C’est quasiment rendu des amis», affirme-t-il.

La majorité de la clientèle de la sapinière est composée de jeunes familles, provenant en grande partie de la Rive-Sud. Plusieurs centaines de clients peuvent passer dans la même journée.

«On peut avoir de six à dix personnes pour un arbre. Ils se rencontrent tous ici: les parents, les enfants et les petits-enfants», mentionne M. Lapointe.

«On a vu des enfants grandir. J’ai vu des enfants à 3-5 ans et là ils sont rendus à 16-18 ans, ajoute. Il y a en a même qui sont venus chercher leur sapin pour eux-mêmes parce qu’ils venaient ici quand ils étaient jeunes.»

Le père de M. Lapointe, Lucien est toujours passionné par l’entreprise qu’il a fondée. À l’âge de 82 ans, il continue à tailler les arbres. Ce qui l’encourage à continuer, c’est de voir le sourire sur les visages des clients.

Retour à la terre

Pour Serge Lapointe, il est important que l’entreprise ne devienne pas une grosse industrie, mais garde toute sa simplicité.

«Ce que les clients aiment, c’est d’être près du producteur. Ils disent qu’ils sortent pour être dans la nature», mentionne-t-il.

«Les clients veulent une activité extérieure organisée, mais pas commerciale. Ils vont à leur rythme. Chacun trouve sa façon de faire», ajoute-t-il.

Certains clients profitent de la randonnée en tracteur pour repérer le bon arbre, alors que d’autres préfèrent tout faire à pied.

«J’ai vu des clients à qui ça a pris 30 à 45 minutes revenir. Ils font un petit bout et il arrête puis ils repartent», raconte-t-il.

Le père Noël au grand coeur

Depuis quatre ans, le père Noël visite la Plantation JLS, au grand bonheur des petits et des grands. La fin de semaine du 26 et 27 novembre, il a vécu des expériences marquantes qui prouvent son impact sur la vie des clients.

L’an dernier, il a demandé à un petit garçon de ne plus sacrer à l’école. «Je lui ai dit: "Je suis prêt à te donner un cadeau. Tu es un beau petit bonhomme, tu es fin, intelligent et je crois en toi. J’aimerais juste que tu me fasses un cadeau et que tu arrêtes de sacrer à l’école"», raconte-t-il.

Le 26 novembre, le petit garçon est revenu et le père Noël l’a félicité pour ses beaux efforts. L’enfant lui a aussi promis de continuer à bien parler.

Le lendemain, le père Noël a offert un voyage à Walt Disney pendant le temps des Fêtes à des enfants sages.

«Ils m’ont sauté au cou tout contents. J’avais des frissons dans les jambes», relate-t-il.

La même journée, une dame d’une quarantaine d’années, qui l’avait informé l’an dernier qu’elle avait le cancer et lui avait demandé la santé, est venue lui annoncer qu’elle était en rémission.

«Elle m’a dit: "Père Noël vous m’avez guéri"», mentionne-t-il.

À lire aussi: La Plantation JLS: Une passion qui se transmet de père en fils