Le parc des Vétérans aménagé en juillet à Chambly
HONNEUR. Les travaux pour aménager un parc commémoratif en l’honneur des vétérans sur le terrain du 2277, avenue Bourgogne à Chambly, ont été enclenchés le 5 avril. Des vétérans de Chambly et le maire Denis Lavoie étaient tout sourire lors de la pelletée
Cet endroit se veut un lieu de rassemblement pour des activités de commémorations, ainsi qu’une halte urbaine, afin de mettre en valeur cette portion de l’avenue. L’aménagement se fera par la municipalité, pour un montant maximal de 150 000$.
«En créant ce lieu, nous avons voulu honorer et commémorer de manière permanente tous ceux qui ont donné leur vie pour notre liberté et contribué à celle des générations futures», indique le maire.
Les vétérans ravis
Les représentants de la Filiale Québec 034 Arras Chambly de la Légion Royale Canadienne étaient enthousiastes de cette nouvelle, le parc se trouvant à quelques pas de leur local. Si les drapeaux du Canada, du Québec et de Chambly y seront érigés, le vétéran Pierre Gauthier – qui a participé au débarquement en Normandie pendant la Deuxième Guerre mondiale – espère y ajouter le drapeau de son régiment.
«C’est un lieu de rassemblement pour se rappeler des vétérans citoyens de Chambly qui ne sont pas revenus de la guerre. On doit notre liberté à ces gens», rappelle M. Gauthier.
On retrouvera un monument commémoratif sur le lieu, en plus d’un sentier, des arbres et des bancs. Le projet, financé par le Fonds de parc, sera livré en juillet.
Expropriation
Pour procéder au projet, la Ville a dû exproprier une partie du terrain, qui appartient à l’ancienne mairesse de Carignan, Louise Lavigne, et son conjoint, après y avoir émis une réserve foncière. Ne s’étant toujours pas entendues sur l’indemnité à verser par la Ville, les deux parties devront régler l’affaire devant les tribunaux.
Mme Lavigne avait comme projet d’ouvrir un commerce, le Café Trouvailles, un lieu où il serait possible d’acheter tout ce qui s’y trouvait, comme dans les boutiques d’antiquités, tout en prenant un café. L’établissement est toujours enregistré au registre des entreprises.
La propriétaire prévoyait utiliser l’espace exproprié pour les cases de stationnement de son futur commerce. Elle se questionne donc à savoir comment elle pourra donner accès à l’immeuble. Une question à laquelle le maire n’a pas de réponse. Il se contente de faire remarquer que la bâtisse est inhabitée depuis longtemps.
«Je n’ai rien contre le parc. Je me demande seulement comment je pourrai exploiter la bâtisse», souligne Mme Lavigne, qui préfère ne pas commenter, puisque le cas se trouve en cour pour l’indemnité d’expropriation.