Saint-Césaire: Une mère inquiète des parasites intestinaux à l’école Saint-Vincent
Cela fait deux ans que les enfants d’Annick Francis, qui fréquentent l’école primaire Saint-Vincent, attrapent des oxyures, des parasites qui élisent domicile dans leur tube digestif. Selon la mère, l’école a mal informé les parents de cette situation.
Bien que des lettres aient été envoyées par l’école aux parents des élèves des classes de ses enfants, elle déplore que ce ne soient pas toutes les familles qui aient été avisées.
«Je suis fâchée parce les parents ne savent pas ce que c’est et l’école a peur d’agir, déclare-t-elle. Les parents ont le droit de savoir ce qui se passe dans l’école.»
Après avoir découvert que ses enfants étaient à nouveau infectés, Mme Francis, qui est aussi technologue médicale, a publié, le 27 avril, deux vidéos sur sa page Facebook Annick EtCompagnie pour expliquer aux parents et aux enfants ce que sont les oxyures, comment les détecter et s’en débarrasser. Elle souligne aussi l’importance d’informer les parents sur la façon de vérifier si leurs enfants sont infestés.
Mme Francis indique qu’elle a reçu des remerciements de parents après avoir publié ses vidéos.
Pas d’épidémie
Le secrétaire général et directeur des communications de la Commission scolaire des Hautes-Rivières, Mario Champagne, soutient qu’il n’y a pas d’épidémie et que l’école à seulement répertorié trois cas, dont les deux enfants de Mme Francis, sur 470 élèves.
«Si nous voyons que c’est plus étendu, nous pourrions agir différemment, mais nous ne voulons pas alerter tout le monde», affirme-t-il.
La responsabilité de l’infirmière
Annick Francis mentionne aussi que lorsqu’elle a parlé à l’infirmière l’an dernier, elle ne semblait pas informée de la façon de procéder. Toutefois, la Commission scolaire et la Direction de la santé publique de la Montérégie confirment qu’il s’agit bien de sa responsabilité de gérer une telle situation.
«Les situations d’oxyures sont gérées par l’infirmière à l’aide du guide scolaire qui comprend une fiche sur chacune des maladies et au besoin elle peut se tourner vers la santé publique», explique la Dre Patricia Hudson, responsable de l’équipe des maladies infectieuses de la direction de la santé publique.
Elle indique que c’est habituellement lorsqu’une situation est plus importante dans une école que l’infirmière contacte la direction de la santé publique afin qu’elle l’aide à réaliser une enquête pour trouver la source du problème.
Dans ce cas-ci, M. Champagne indique que les mesures d’hygiène ont été rappelées. Mme Francis admet que l’école lui a mentionné que la façon de se laver les mains avait été revue et qu’elle a constaté une amélioration comparativement à l’année passée.