Covoiturage = réduction de CO2

Une plate-forme de covoiturage: un projet si peu coûteux, de la coopération, de l’autonomie citoyenne. Quelle riche initiative!

Adopter de nouvelles habitudes en matière de transport, voire, covoiturer sur une base quotidienne?

C’est à cette réflexion qu’invite la municipalité de Carignan en décrétant une semaine du covoiturage du 12 au 18 mars 2017. Saint-Basile, Saint-Mathias-sur-Richelieu, Chambly et Richelieu lui emboîtent le pas et s’engagent à personnaliser leur promotion pour souligner cette semaine coup d’envoi et, éventuellement, à créer leur propre plate-forme de covoiturage selon les besoins de leur communauté.

En 2013, à Carignan, 97% des GES provenaient de la circulation routière, depuis, l’achalandage de la route 112 empire systématiquement. Afin de remédier à ces deux faits liés, fin 2016, les citoyens du Comité consultatif en environnement lancent l’idée d’une campagne de sensibilisation qu’ont soutenue leurs instances municipales.

S’il s’agit ici de la route 112, des routes congestionnées, le Québec n’en manque pas et pourtant, on préconise d’élargir lesdites routes, d’en créer de nouvelles. La question est: trop peu de routes ou trop d’automobiles? Considérant ces dernières comme un indéniable fléau conduisant à l’augmentation de CO2, l’ajout de routes n’est certes pas une solution durable; plus de routes invite à plus d’autos!

Ça implique aussi d’exproprier des gens, d’enlaidir le paysage, de couper dans la verdure, de couper des arbres, quand ce n’est pas sabrer à grands coups dans les terres agricoles! A-t-on vraiment besoin de plus d’autos, de routes, ou de plus d’entraide pour se sortir du trop-plein de CO2? Un exemple éloquent: l’un des goulots d’étranglement à Montréal produit annuellement des émissions de plus de 11 millions de kilogrammes de CO2, sur 10 km seulement…

Cette initiative devrait être reprise de ville en ville au Québec et former une chaîne jusqu’à créer un réseau. Covoiturer est à notre avantage, c’est ce dont on a tous besoin: un moyen immédiat dont résulte une réduction mesurable de CO2. Réduire les dégâts en attendant d’instaurer la logique et très souhaitable électrification massive des transports comme la bonne intelligence le recommande.

Les solutions sont souvent à notre portée, il suffit de regarder du bon côté, de participer. Et pour reprendre le slogan tout simple de cette campagne de sensibilisation: Embarque!