Une sœur de Marieville honorée

Les sœurs missionnaires de l’Immaculée-Conception ont désormais un musée portant le nom de leur fondatrice, la Marievilloise Délia Tétreault. Il retrace leur expérience vécue aux quatre coins du monde.

Un an après la vente de la Maison mère, chemin Côte-Sainte-Catherine, dans Outremont, les collections de ces religieuses ont été rapatriées à Laval, où le couvent de Pont-Viau accueille désormais le Musée Délia-Tétreault.

«Nous racontons l’incroyable épopée de ces intrépides petits bouts de femme sans frontières parties de chez elles pour faire le bien, affirme soeur Jeanne Gauvin. Alors que notre Québec devient de plus en plus une terre d’accueil, les valeurs de solidarité universelle et partage véhiculées par le musée sont plus qu’actuelles.»

L’engagement social de ces femmes, de 17 nationalités différentes et présentes dans 14 pays, prend des formes aussi variées que le travail social, l’alphabétisation, les soins des enfants et personnes handicapées ou atteintes du VIH/sida, en plus d’aider les réfugiés, immigrants et prisonniers.

Trois volets

Lors de leur passage, les visiteurs pourront découvrir trois espaces distincts. D’abord,  l’exposition Du soleil dans nos bagages, mise sur pied en 2002 par le Musée de la civilisation de Québec, termine son voyage à Laval, après des escales au Nouveau-Brunswick, au Manitoba et à quelques endroits de la Belle Province.

«Quelques membres de la communauté ont réfléchi à la façon de commémorer leur centenaire, précise le commissaire de l’exposition Alexandre Payer,. Elle est à l’image de Délia Tétreault, une femme modeste ouverte au dialogue entre les cultures.»

«Cette partie relate les voyages de ces femmes, elles sont 278 réparties à l’étranger en ce moment, qui partagent nos valeurs que sont l’éducation, la santé et la promotion de la femme», mentionne sœur Jeanne Gauvin, qui a enseigné durant 16 ans à Hong Kong avant de revenir au pays.

Autre hommage

En 2016, le parc situé sur la rue Saint-Césaire à Marieville a été nommé Délia-Tétreault. Auparavant, compte tenu que cet endroit n’avait pas de nom, la Ville avait demandé à la Société d’histoire de la Seigneurie de Monnoir de lui fournir des suggestions. Le nom de Délia Tétreault a alors été soulevé et l’idée a été retenue par le conseil municipal.

«C’est dire la fierté des gens de Marieville où cette dame est née et a grandi, respectant aussi sa volonté de toujours chercher des espaces de beauté pour établir ses couvents», souligne le maire, Gilles Delorme.

Avec la collaboration d’Adaée Beaulieu