Deux jeunes tenaces face à la maladie

En regardant Laurence Boivin et Éliot Garneau jouer avec la balle de hockey cosom dans le gymnase de l’école De Salaberry, personne ne pourrait se douter que les deux jeunes souffrent d’arthrite juvénile. Le Journal de Chambly a rencontré ces de

Gardienne de but pour les Forts de Chambly AA, Laurence Boivin a pris part au Tournoi pee-wee de Québec en février. Une expérience que n’oubliera pas la jeune fille de 12 ans, puisqu’un an plus tôt, elle recevait son diagnostic.

« Elle se plaignait qu’elle avait mal aux jambes, on croyait que c’était simplement sa poussée de croissance. Un bon matin, elle s’est levée, le genou enflé, en boitant. On lui a découvert une grosse masse derrière le genou », se souvient sa mère, Marlène Collin.

Après une batterie de tests, elle a appris que sa fille ne pourrait plus pratiquer de sports. La nouvelle a chamboulé le quotidien de cette dernière, qui pratique le baseball et le hockey depuis de nombreuses années. « Le plus difficile, c’était d’arrêter le sport », admet la jeune fille.

De son côté, la maman d’Éliot Garneau, Laurence St-Amour, a appris que son fils souffrait d’arthrite lorsqu’il avait six ans.

« Son cousin voyait un rhumatologue et c’est elle qui avait demandé de le voir, raconte-t-elle. Après de nombreuses heures à l’hôpital et bien des tire, pousse, pli, on a su qu’Éliot avait déjà une cinquantaine d’articulations atteintes. »

Persévérance

Près d’un an plus tard, les résultats de Laurence encouragent les médecins, qui lui ont permis de reprendre ses activités sportives. L’élève entrera d’ailleurs au programme de sport-études au secondaire l’an prochain.

« Pour l’instant, on diminue la dose de médicaments et la maladie est en dormance », se réjouit sa maman.

« Mon rêve, ce serait de jouer pour Équipe Canada avec les filles. Avant cela, j’aimerais me rendre aux Jeux du Québec », rêve Laurence Boivin.

Encore aujourd’hui, les médecins tentent de contrôler la douleur d’Éliot Garneau avec la médication. Malgré tout, le jeune de neuf ans continue de jouer au soccer l’été et au hockey cosom l’hiver.

« Ce ne sont pas des poupées de verre, on ne veut pas les mettre dans leur bulle », prévient sereinement Laurence St-Amour.

« Jusqu’à maintenant, on ne s’est jamais fait dire par les médecins que ça va bien. Pourtant, Éliot dit toujours qu’il n’a pas mal », affirme sa mère.

« C’est qu’on est habitués », répondent spontanément Éliot Garneau et Laurence Boivin.

Ils enfileront leurs espadrilles le 3 juin prochain, dans le cadre de la Marche contre la douleur, pour amasser des fonds qui serviront à l’avancement de la recherche.

La jeune fille de 12 ans sera l’ambassadrice du parcours de cinq kilomètres à la course. Elle invite les membres de la communauté à se joindre à elle ou à faire des dons pour la cause.

La Marche contre la douleur se déroulera le 3 juin au parc Arthur-Therrien à Verdun.

Rens.: marchecontreladouleur.ca