Des jeunes s’initient à l’entrepreneuriat collectif

Une nouvelle cohorte de jeunes membres de la Coopérative d’initiation à l’entrepreneuriat collectif (CIEC), l’Escouade de Rouville se remet en selle pour la deuxième année consécutive.
Vêtus de chandail bleu ciel avec le logo du CIEC, Naïka, Annabelle, Laura, Catherine, Ann, Mégane, Lukas, Olivier et Sandrine, âgés de 14 à 17, se disent prêts à aller sur le terrain pour dénicher un contrat de travail et mettre en pratique les éléments relatifs à l’entrepreneuriat collectif.
Au départ, quarante candidats ont voulu participer au projet. « Nous en avons sélectionné 14 pour des entrevues, mais 9 seulement ont été retenus, relate Daphné Giguère, coordonnatrice et animatrice. Les autres ont été redirigés au Carrefour jeunesse Emploi (CJE); les plus jeunes dans les maisons de jeunes. »

« Les jeunes auront alors la chance de vivre leur première expérience de travail, s’initier aux rouages de l’entrepreneuriat grâce à l’orientation du projet basée sur le modèle d’une entreprise coopérative. Ainsi, les jeunes réalisent des contrats tout en s’occupant de la gestion de leur entreprise l’espace d’un été ». – Daphné Giguère

L’an dernier, deux animatrices ont pu encadrer 14 jeunes. Cette année, explique Maxime Leblanc, agent de développement de projet pour le CJE, « on est en train d’étudier l’expérience, car l’an dernier à deux animatrices, le temps n’était pas bien réparti. »
Nathalie Paré, agente de promotion de l’entrepreneuriat coopératif jeunesse accompagne les animatrices dans leur rôle d’encadrement auprès des jeunes. « Ça demande un encadrement de qualité, car les animatrices transmettent le projet aux jeunes et leur font vivre l’expérience. » Elle ajoute que des changements notamment sur le plan des subventions ont nécessité le choix d’aller vers une seule animatrice.
Une fois les contrats décrochés que ce soit pour la tonte de gazon, de la peinture, faire promener des chiens, du gardiennage ou tout autre service destiné à la communauté, « les jeunes auront alors la chance, décrit leur coordonnatrice Daphné Giguère, de vivre leur première expérience de travail, s’initier aux rouages de l’entrepreneuriat grâce à l’orientation du projet basée sur le modèle d’une entreprise coopérative. Ainsi, les jeunes réalisent des contrats tout en s’occupant de la gestion de leur entreprise l’espace d’un été ».

Divisés en petits comités

Avant d’entreprendre le vrai travail de recherche de contrats, le groupe a divisé les tâches et responsabilités. Le comité marketing formé de Naïka et d’Annabelle dit s’occuper de la publicité, de la représentation de l’image et de la diffusion des brochures notamment par l’intermédiaire des réseaux sociaux.
Laura et Catherine sont appelées à regarder dans ce que l’on peut qualifier de comité d’éthique et gouvernance. Elles entendent « gérer les conflits, appliquer les principes d’égalité du système coopératif ».
Le reste du groupe, soit Ann, Mégane, Lukas, Olivier et Sandrine se divisent les obligations relatives aux finances : la petite banque, ses dépenses et ses revenus; les achats; le suivi avec les clients et la répartition du 10 % de tous les revenus pour les jeunes qui se sont impliqués en travaillant un nombre x d’heures.

22 ans de présence

« La Coopérative d’initiation à l’entrepreneuriat collectif existe depuis 22 ans à Saint-Jean, explique Maxime Leblanc. L’adolescent se crée un emploi, acquiert de la compétence en entrepreneuriat, développe son autonomie et les valeurs de la coopération. Ça permet au jeune de s’impliquer dans sa communauté, de se demander : “qu’est-ce que je peux faire pour aider les gens ?“ »
L’agent de développement ajoute que des jeunes ayant participé à la coopérative sont revenus le voir pour lui mentionner qu’ils ont pu trouver un emploi en marketing et en administration, entre autres.
Question : Gardez-vous un bon souvenir de votre première expérience de travail ?