Guy L'Heureux parle d'éducation
« On constate, en éducation, une monstrueuse planification bureaucratique. Le ministère de l’Éducation devrait continuer d’établir le cadre général de l’éducation, mais il ne devrait plus prescrire les méthodes d’enseignement.
Nous allons abolir les commissions scolaires et renforcer le rôle des directions d’école pour l’embauche et la gestion du personnel enseignant et de soutien.
Une commission d’évaluation plutôt que le ministère fixera les normes à atteindre en les relevant progressivement. Elle sera aussi chargée des examens nationaux et d’audits pour des communications aux parents avec des bulletins compréhensibles et chiffrés.
L’enseignement de l’anglais dès la première année est une priorité pour nous et la possibilité de redoubler une année serait réintroduite.
Une autre priorité : le choix des écoles par les parents avec des bons d’étude universels comme en Nouvelle-Zélande, au Danemark et en Suède. Un parent pourra choisir l’école publique de son quartier, l’école publique du quartier voisin, ou encore une école privée. Tous les parents recevraient le même montant d’argent par enfant inscrit en fonction du cycle d’études et de la région.
Déjà pour l’éducation postsecondaire les étudiants ont le choix de leur programme et les institutions reçoivent une subvention correspondant au nombre de cours. Ainsi, il peut y avoir une concurrence entre les institutions.
Au secondaire, la formation des enseignants serait revue pour permettre aux directions d’écoles d’embaucher des diplômés titulaires d’un baccalauréat spécialisé avec un certificat d’un an en pédagogie.
Nous conserverions les programmes de formation technique et de formation aux adultes. Cependant, au niveau collégial (Cégep) la formation générale serait abolie et les étudiants du niveau secondaire suivraient dorénavant une sixième année préparatoire pour l’Université, comme dans les autres provinces.
Au niveau universitaire les droits de scolarité seront déréglementés. En contrepartie, les programmes de prêts et de bourses seront ajustés pour que les étudiants méritants aient accès aux études supérieures.
Finalement, la loi 32 sur l’accréditation et le financement des associations étudiantes sera modifiée de façon à permettre qu’un étudiant puisse décider de ne pas être membre. »