Jean-François Roberge : un prof au ministère de l’Éducation
Il était pressenti comme ministre de l’Éducation, il est désormais en place.
C’est après un deuxième mandat comme député de la circonscription de Chambly que Jean-François Roberge accède au poste de ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur au sein du gouvernement Legault. Il sera accompagné dans sa mission par Isabelle Charest qui a été nommée ministre déléguée à l’Éducation, élue dans la circonscription Brome-Missisquoi. Les postes de ministre de l’Éducation et de ministre de l’Enseignement supérieur étaient occupés par deux ministres différents sous l’ancien gouvernement. Aujourd’hui, le premier ministre a fait le choix de nommer deux personnes, mais au même poste.
« D’une législature à l’autre, ces ministères sont unis ou séparés. Le fais qu’ils soient réunis est plutôt un avantage pour avoir une vision d’ensemble et créer une cohérence dans le passage du secondaire au collégiale par exemple », a indiqué au Journal de Chambly le nouveau ministre.
Enseignant à l’école primaire de la Chanterelle à Saint-Basile-le-Grand pendant 17 ans, porte-parole de la CAQ lors des quatre dernières années en matière d’Éducation, d’Enseignement supérieur, de Science et Recherche et de Jeunesse, auteur d’un livre aux allures de programme électoral en éducation avant l’élection provinciale… Tout prédisposait Jean-François Roberge à devenir le chef d’orchestre de l’éducation au Québec.
« Avant d’être enseignant, j’étais déjà impliqué en politique. Tout au long de mon parcours, j’ai toujours voulu avoir une réflexion globale autour de l’éducation. Je n’avais pas l’ambition d’être ministre, mais oui j’y avais déjà pensé. »
À peine en place, M. Roberge devra s’attaquer à plusieurs dossiers d’importance dans le milieu de l’éducation, aussi bien dans sa circonscription que sur l’ensemble du territoire.
Aujourd’hui, je suis fébrile J’ai hâte de terminer les préparatifs, la constitution de mon cabinet et de me mettre au travail.
4e et 5e secondaire à Chambly
Pendant la campagne électorale, le député sortant avait indiqué, comme son chef, vouloir faire de l’éducation sa priorité. Concernant l’agrandissement de l’école secondaire de Chambly, le nouveau ministre de l’Éducation avait fait campagne en soutenant un regroupement de citoyens qui souhaitent voir l’école secondaire ouvrir des classes de 4e et de 5e année. « Sur le plan local, je m’assurerai à l’agrandissement de l’école secondaire de Chambly. Cela se fera ! Je m’attends à ce que les engagements de la CAQ dans le secteur de l’éducation figurent dans notre bilan en 2022. On va respecter chacun de nos engagements. »
Les changements à venir
Maternelles à 4 ans, école obligatoire jusqu’à 18 ans, transformation des commissions scolaires, établissement d’un ordre professionnel pour les enseignants… Beaucoup de réformes majeures ont été annoncées autour de l’éducation. M. Roberge persiste et signe. « En quatre ans, on va pouvoir le réaliser. Nous le ferons dans un esprit rassembleur, mais nous ne reculerons pas sur le fond, cela ne ferait qu’encourager le cynisme ambiant envers la politique. »
Les premiers défits
Alors que le gouvernement veut faire des commissions scolaires des centres de services, la présidente de la Commission scolaire des Patriotes, Hélène Roberge, indique qu’elles le sont déjà. « Je crois que la CAQ ne sait pas que nous sommes déjà un centre de service. C’est pour cela que nous avons invité nos quatre députés à une rencontre pour leur montrer notre mode de fonctionnement et leur présenter notre plan de la réussite, avant de parler de structure. Nous avons besoin de support, d’engagement et de financement. »
Juste après son assermentation, l’Union étudiante du Québec (UEQ) s’est dite surprise, jeudi, que le poste de ministre de l’Éducation réunit les ministères de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur. « Je sens la pression, mais j’ai fait du théâtre. J’ai eu le trac avant de monter sur scène, le trac, mais pas d’inquiétude. Aujourd’hui, je suis fébrile J’ai hâte de terminer les préparatifs, la constitution de mon cabinet et de me mettre au travail », d’indiquer le ministre.
Ce dernier, toujours en congé sans solde de son poste de professeur, commence son mandat de ministre ayant à l’esprit qu’il sera toujours enseignant. « Je serai enseignant jusqu’à la mort. Il est tout à fait envisageable qu’un jour je retourne enseigner », conclut-il.