Le candidat au poste de maire Marcel Bouchard
Marcel Bouchard a été le dernier candidat à s’inscrire sur la liste de la greffière pour participer à l’élection partielle du maire de Chambly et il a la ferme intention de gagner.
Ce père de famille de quatre enfants habite à Chambly depuis 15 ans. Agent des services frontaliers et chef d’une entreprise de construction, il indique sans hésitation que s’il devient maire le 23 juin prochain, il se retirera de ses fonctions.
« Présentement, je suis en arrêt de travail au service frontalier. J’ai pris un arrêt de travail sans solde. Si je deviens maire, je resterai en sans solde tout le temps de mon mandat. Dans ma compagnie de construction, j’ai un associé qui reprendra les rênes de mon entreprise. Je m’engage d’autre part à ne faire aucune construction à Chambly pendant la durée de mon mandat. »
L’homme, très discret sur la scène publique de Chambly jusqu’à présent, s’est présenté pour le poste de maire « en voyant les vieilles chicanes. Je me suis dit qu’amener quelqu’un de nouveau dans la Ville pouvait être bon. »
La maison Boileau
L’homme était impliqué dans le dossier de la maison Boileau, un épisode qui a remué toute la communauté chamblyenne et même le Québec dans son ensemble, lorsque la direction générale de la Ville a pris la décision de détruire le bâtiment ancestral. « Je suis impliqué dans le projet de la maison Boileau depuis le tout début en 2013, ne se cache pas l’entrepreneur. Les anciens propriétaires de la maison Boileau étaient des gens que je connaissais bien. »
Appelé par ses amis pour un simple dégât d’eau dans la bâtisse, il constate des problèmes bien plus gros. « La fondation de la maison était à refaire. Je pouvais enfoncer ma clé de voiture dans les poutres de bois et dans le plancher; les bibittes me tombaient sur le bras. On sentait les champignons; certains étaient même apparents. En dehors, le revêtement n’était pas bon, les fenêtres étaient en très mauvais état. Au deuxième étage, toutes les poutres étaient ondulées… Quand j’ai vu ça, j’ai indiqué qu’il n’y avait plus rien de viable dans cette maison et qu’il fallait en repartir une neuve. »
Il est le premier, en 2013, à établir ce diagnostic de la maison Boileau et à en informer la Ville. Il dépose même une offre d’achat au propriétaire, qui est acceptée à 400 000 $, conditionnelle à l’obtention d’un permis pour rebâtir la maison et pour faire des condos à proximité. « La maison a finalement était payée 555 000 $ par la Ville. Je vais être courageux et dire les vraies choses. Cette maison était arrivée à la fin de sa vie utile. Elle était déjà détruite. La plus grosse erreur de la maison Boileau, ça s’est passé il y a dix ans, il y a même vingt ans quand elle a commencé à manquer d’amour. »
La maison Boileau avait déjà été modifiée à plusieurs reprises et l’entrepreneur ne voulait pas reproduire une maison à l’identique, mais plutôt une qui se rapprocherait le plus de l’originale, comme ce qui a été fait avec certaines maisons dans le Vieux-Québec. « Une inspectrice du patrimoine s’était déplacée et avait indiqué que la maison ne satisfaisait pas aux critères d’une maison à protéger car elle avait été trop modifiée au fil du temps », précise le candidat.
Ce dernier propose, pour que la situation de la maison Boileau ne se reproduise plus, d’aider « les propriétaires de ces maisons en mettant sur pied un conseil avec plusieurs organismes et fonctionnaires pour répertorier toutes les maisons qui ont une valeur historique à Chambly, dresser un registre et mettre un système en place pour accompagner ceux qui possèdent ces maisons. On a déjà les parcomètres et un fond établi pour le patrimoine. Ce fond pourrait servir à ce programme. »
Pour la maison Boileau, il souhaite aujourd’hui créer un comité qui proposera trois solutions. « Ensuite, on propose un référendum pour le choix d’une des options dans deux ans et demi, en même temps que les élections. »
La question de gouvernance
Quant aux problèmes de gouvernance qu’a rencontrés Chambly sous l’ère Lavoie, M. Bouchard prétend ne pas savoir ce qui s’est passé. « Ce que je peux dire en tant que citoyen, c’est merci aux fonctionnaires de Chambly. La chose qui est sûre, c’est qu’il y a des chicanes à l’interne depuis des années à Chambly. Ça prend donc quelqu’un de neutre. Le fait d’être neutre me permettra de rallier les conseillers afin de penser pour les citoyens plutôt que de penser confrontation. »
Pour la réintégration de l’ancien directeur général Jean Lacroix, M. Bouchard souhaite l’accepter, car c’est une décision de la Cour. « Je compte rencontrer le DG, rencontrer les directeurs de services, faire des rencontres conjointes et régler le conflit pour aller de l’avant. » Il ajoute que sa première action, s’il devient maire, sera de « rencontrer le DG parce que c’est le premier avec qui je dois m’entendre. Et puis commencer rapidement à travailler sur la maison Boileau. Il va falloir être présent à toutes les tables de négociations d’où on s’est retiré et voir ce qu’il y a à faire avec la sécurité publique, les loisirs, les ressources humaines. Je pense que ce sera une semaine où je ferai beaucoup d’heures. »
Il indique cependant avoir la ferme intention d’arrêter de dépenser l’argent public des citoyens de Chambly dans le cadre de poursuites organisées par la Ville. « Cela fait longtemps qu’on est dans une bataille juridique, cela fait longtemps qu’à Chambly, on met de l’argent dans des cabinets d’avocats. C’est le temps que ça arrête. »
Mais le point qu’il compte mettre au-devant de la scène et considérer par-dessus tout, c’est « la famille. C’est le point primordial que je veux faire avancer. »