Janvier, un mois plus difficile en affaires
Après l’effervescence des Fêtes, les commerces sont désertés aux mois de janvier et février. Les commerçants tentent de trouver différents stratagèmes afin de faire sortir les gens du confort de leur demeure pour les visiter.
« Je fais souvent la joke, quand on me le demande, que c’est le mois où je mange du kraft dinner. Au retour de l’été, je peux ajouter des saucisses », illustre Marie-Jeanne Richer, propriétaire du café MJ & cie.
« Janvier, c’est un mois plus critique, affirme Anik Cormier du Délires et délices. On comprend que c’est le retour des Fêtes, les gens reçoivent leur carte de crédit, ils doivent payer une partie des taxes. Ce n’est pas facile. Pour nous aussi, les commerçants, mais il ne faut pas lâcher et continuer. »
« Janvier, c’est très tranquille, indique de son côté Geneviève Leblanc, copropriétaire de FG Chocolatiers. On ferme des jours durant les deux premières semaines. Pas juste parce qu’on est brûlés du temps des Fêtes. C’est une période où on peut se permettre une fermeture. »
Chez MJ & cie aussi, durant cette période plus creuse, la boutique est fermée les lundis en plus des mardis. Au Délires et délices, on ferme du 1 au 5 janvier, à l’exception de soirées où il y a des réceptions privées.
La période précédant le temps des Fêtes est souvent fructueuse, mais l’argent amassé ne suffit pas à combler nécessairement la période creuse de janvier et février. « On renfloue les coffres avant la saison plus morte, mais ce n’est pas toujours suffisant. Si l’été tarde à arriver, c’est difficile », de soutenir Mme Richer.
« Nos réceptions nous aident. C’est un revenu de plus qui nous aide à pallier le mois de janvier. C’est une compensation, ce serait le fun que ce soit un plus », souligne pour sa part Mme Cormier.
« On renfloue les coffres avant la saison plus morte, mais ce n’est pas toujours suffisant. » – Marie-Jeanne Richer
Dame Nature
La température joue aussi beaucoup sur l’achalandage dans les petits commerces. Mme cormier s’exclame : « Mère Nature gère nos commerces 12 mois par année. »
Les commerçants espèrent que la température soit clémente cette année et incitent les gens à sortir profiter de l’extérieur. « Si l’hiver est pénible comme l’an dernier, il y avait beaucoup de glace et de slush, ça ne tente pas aux gens de sortir et on comprend », poursuit Mme Cormier.
Du côté de la chocolaterie, les fêtes dictent la production. Lorsqu’ils reprendront du service à temps plein, soit à partir du 15 janvier, les employés s’attarderont à la production des chocolats pour la Saint-Valentin. Lorsque les employés vendront des cœurs, pratiquement que les 13 et 14 février, le mari de Mme Leblanc amorcera la confection des chocolats pour Pâques. Elle précise toutefois que jusqu’au 13 février, c’est tranquille dans la boutique.
« De Noël à Pâques, on est plus occupés. L’été, c’est notre période plus calme jusqu’en septembre-octobre », souligne Mme Leblanc.
Des activités pour attirer
Afin d’accueillir des clients dans leurs commerces, les propriétaires tentent d’offrir différentes activités. C’est le cas pour la microbrasserie Délires et délices, où différentes activités sont proposées quotidiennement. « On essaie d’offrir quelque chose de différent tous les jours pour qu’il y en ait pour tous les goûts », soutient Mme Cormier. Au programme, soirées d’impro, soirées d’humour, des soirées quiz, des événements deux pour un et les 6 à 8 les jeudis. De plus, il est possible de jouer à des jeux de société avec ses enfants chaque jour. Il y en a sur place et il est possible d’apporter les siens. Une soirée avec un animateur est également au programme.
Elle estime que si la Ville organisait davantage d’activités dans le Vieux-Chambly, ça pourrait amener les gens à sortir et fréquenter les commerces du secteur.
De son côté, Mme Richer du MJ & cie propose des ateliers, principalement sur le café, par exemple avec un barista, ou des techniques pour mousser le lait, ou encore sur l’histoire du café.
Mme Cormier souhaite créer des collaborations avec les autres commerçants dans le but de proposer des forfaits équitables pour tous afin d’inciter les citoyens à fréquenter les commerces locaux.
Le Cadillac Fairview, qui gère les Promenades St-Bruno, a décliné la demande d’entrevue du journal, alléguant que « c’est une période plus tranquille pour les centres commerciaux, peu d’activités sont organisées ».