Mois de la nutrition : à boire et à manger
À l’occasion du Mois de la nutrition en mars, la rédaction du Journal de Chambly a voulu aborder dans ce dossier le rapport que nous avons avec la nourriture et les choix qui nous sont proposés afin de prendre les meilleures décisions pour bien nous alimenter.
Qu’y a-t-il de plus universel que la nourriture? Matin, midi et soir, à l’heure des collations, à la maison ou à l’extérieur, nous avons tous un rapport aux plaisirs de la table qui nous est propre.
Notre société en propose en abondance et pourtant, la faim se fait ressentir même au Québec, dans les foyers les plus modestes.
À l’autre spectre, selon l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), l’obésité ne cesse de gagner du terrain dans la province. Une des raisons qu’évoque l’organisme gouvernemental quant à ce changement de société est que les habitudes de bouger et de bien s’alimenter se sont perdues au fil des années.
Ainsi, sur une ligne du temps développée sous l’égide du Comité scientifique sur la prévention de l’obésité de l’INSPQ (www.inspq.qc.ca), il est possible de constater qu’entre 1978 et 1981, seulement 14 % des adultes et 2 % des enfants québécois étaient obèses. En 2015, ce sont 23 % des Québécois qui sont obèses, et le chiffre ne prend pas en compte les adultes qui sont en surpoids. Et l’épidémie est mondiale.
Aucun pays n’a encore réussi à contrecarrer la montée de l’obésité. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), en 2016, plus de 1,9 milliard d’adultes étaient en surpoids sur notre planète. Sur ce chiffre, plus de 650 millions étaient obèses. Quant aux plus jeunes, l’OMS estimait que 41 millions d’enfants de moins de 5 ans, sur la Terre, étaient en surpoids ou obèses.
Les causes de ce fléau sont, comme il a déjà été dit, une alimentation trop calorique associée à une augmentation du manque d’activité physique en raison d’une société de plus en plus sédentaire.
Maintenant que la table est mise, que fait-on?
Il n’est pas étonnant dans ce contexte que plusieurs nutritionnistes soient sollicités afin de changer nos habitudes alimentaires. Le message de santé publique se fait aussi de plus en plus entendre auprès des établissements scolaires ou dans des établissements municipaux. Ces derniers sont cependant souvent entourés de restaurant-minute aux burgers qui se veulent plus attractifs qu’une salade proposée dans la cafétéria de l’école (quand celle-ci possède une cafétéria).
Après avoir abusé des bonnes choses, il y a aussi la possibilité de choisir un des régimes proposés par une multitude de spécialistes. Là encore, il y a à boire et à manger dans les solutions proposées. Notre nourriture est tellement au cœur de nos réalités sociétales que nos choix alimentaires sont désormais des messages politiques auxquels de plus en plus de monde souhaite adhérer.
Finalement, il semble ne pas exister de recette idéale autre que celle de viser le plus possible à adopter de saines habitudes de vie pour se sentir bien dans son corps et dans sa tête.
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