Là où la limite n’existe pas

Le mot « limite », Lysanne Richard en fait fi. Cette fois, la cible de la plongeuse chamblyenne n’est ni plus ni moins que le Livre Guinness des records.

C’est une catégorie qui n’est pas encore répertoriée au sein du livre dans lequel sont relatés des exploits de toutes sortes, soit celle du plongeon synchronisé en duo mixte d’une plateforme intérieure de 20 m que Lysanne Richard a présenté. « On a mis ‘’intérieur’’, car on souhaitait que les installations du Parc olympique fassent partie de l’exploit. Ils (Guinness) vont recevoir tout ça et il est possible qu’ils changent la formule de nos mots-clés », explique Lysanne Richard, qui s’est exécutée aux côtés d’Yves Milord, le 21 février. Avant d’être intronisé dans l’illustre grimoire, le duo doit attendre la réponse favorable à sa demande.

Le défi de la synchronisation mixte

Le mot « défi » est faible quand il est question d’un saut synchronisé d’une telle amplitude. S’ajoute à la complexité la différences des genres. « Le départ d’un homme diffère de celui d’une femme et, par ailleurs, chaque athlète a une technique de départ différente. En général, les hommes ont plus de force et de puissance; ils quittent donc la plateforme autrement que les femmes. Et après, nous n’avons pas le même poids. Il fallait que je sois un peu en avance sur Yves car, quand on atteint notre accélération, il me rattrape. Nous voulions avoir l’air le plus synchro possible tout au long du saut. Pour ça, il fallait que nous ne soyons pas parfaitement synchronisés au départ », met en reflet la femme native du Saguenay.

Un première au Stade olympique

Parlant de synchronisation, la plateforme de 20 m du Parc olympique n’a pas choisi son meilleur moment pour être inaugurée alors que les premiers sauts réalisés sur celui-ci ont eu lieu en mars 2020. « Avec la COVID-19, la plateforme a servi moins que prévu. Je cherchais tout de même comment la mettre en valeur. Il n’est pas possible de faire des démonstrations au grand public, mais certaines équipes vidéo ont communiqué avec moi, surtout après la vidéo du fjord. Je me suis dit que c’était une belle opportunité. J’ai voulu créer du contenu visuel. Je me suis donc demandé ce qui n’avait jamais été fait, d’où l’idée du record Guinness qui, à travers les belles images que nous avons, serait la cerise sur le sundae », mentionne la sportive, qui ne tarit pas d’idées pour mettre en reflet son sport. Une collaboration entre ZigZag Sport et Optique Vidéo a permis de capter le visuel de l’événement. À noter que c’était la toute première fois qu’un drone était utilisé à l’intérieur du Stade olympique.

Témoins du record

En raison de la pandémie, Guinness ne se déplace pas en guise de témoin officiel. « Nous devions fournir plusieurs preuves : preuve de hauteur, photos, vidéos. Il y avait aussi sur place des témoins officiels du milieu du plongeon avec certificat prouvant qu’ils sont professionnels. Le Parc olympique a aussi fourni des documents officiels prouvant la hauteur », affirme celle qui soufflera quarante bougies cette année.
Lors de la journée du saut, c’est la vidéo du deuxième plongeon, un double avec vrilles, qu’a retenue le tandem.

Un mentor comme partenaire

« Yves Milord est un ami, mais aussi un mentor. À 59 ans, il est la personne ayant le plus d’expérience en haut vol au pays. C’est complètement fou qu’il fasse encore ça et qu’il soit de ce calibre. Pour mes prochains projets, il m’accompagnera, car j’ai besoin de ses expertises. Il est la seule personne au pays ayant plongé à partir d’un hélicoptère. Il a fait ça au Chili, il y a 20 ans. Je veux le faire et il sera mon expert et conseiller », met en valeur Mme Richard. L’homme a fondé Milord Entertainement, entreprise qui présente, entre autres, des spectacles intégrant du plongeon de haut vol et des acrobaties aériennes.

Pour voir des images du tournage : https://www.facebook.com/optiquephotovideo/