Réouverture des gyms : Chez Trottier se prépare

L’annonce de la réouverture des gyms, le 26 mars prochain, est un soulagement pour bien des propriétaires, mais aussi pour plusieurs clients qui rêvaient de se remettre en forme au sein de leur environnement sociosportif favori. Le journal est allé à la rencontre de Steve Trottier, propriétaire du gym le plus ancien du Québec.

« J’ai fait tout un ménage! », raconte M. Trottier. « La journée de l’annonce gouvernementale, j’ai été sur les médias sociaux demander aux gens d’arrêter de nous poser des questions quant à la réouverture. Je n’affichais ni sourire, ni émotion malgré la bonne nouvelle, car j’étais complètement déstabilisé. C’est que du côté de la MRC, on prévoyait une réouverture en juin, mais pas avant. Aujourd’hui, je suis content de rouvrir, mais c’est une grosse étape », admet Steve, en poussant un soupir.

Une épreuve de patience

Il estime que plusieurs n’auront pas sa chance. « Beaucoup de gyms ne s’en sortiront pas. Ce n’est pas facile, ce qu’ils nous ont fait subir. J’ai failli perdre le gym, dont j’ai hérité de mon père. J’avais beaucoup de pression sur les épaules. J’ai perdu 60 % de mon chiffre d’affaires de janvier à mars. Et n’eût été du GoFundMe que j’ai créé, qui m’a permis d’amasser 31 000 $, le gym n’aurait pas survécu. J’en ai pleuré un bon coup pendant la pandémie, mais j’ai toujours su aller de
l’avant. »

« Il était temps que ça rouvre! » – client

Jean-Pierre Roy, membre inscrit à Chez Trottier depuis 22 ans, s’est introduit dans le gym au beau milieu de l’entrevue pour se joindre à la conversation. « Il était temps que ça rouvre! Le gym m’a énormément manqué, pas seulement pour l’entraînement mais aussi pour l’attrait social et familial! », a-t-il lancé après avoir cuisiné Steve sur la manière dont se déroulera la réouverture.

Du démêlage administratif

Notons qu’un maximum de 30 personnes pourront s’y entraîner. « C’est ce qui est permis pour les 7000 pieds carrés de l’espace. Le plus gros travail sera de faire un contrat de rectification pour les clients, puisque certains d’entre eux ont déjà un contrat au gym mais n’ont pas pu en profiter pendant les mois de fermeture. Ce sera un casse-tête de démêler tout ça, mais il faudra le faire pour que ce soit clair. Pour l’instant, je pense à un contrat couvrant une période d’un maximum de trois mois, parce que l’on ne sait pas ce que l’avenir nous réserve », termine Steve.