La contrefaçon de l’amour

Le mouvement L’amour, crisse, lancé au profit de la Maison Simonne-Monet-Chartrand (MSMC) à Chambly, a pris tellement d’ampleur qu’il n’a pas seulement attiré des bienfaiteurs, mais aussi quelques fraudeurs.

Le journal s’est entretenu avec Hélène Langevin, directrice générale de la MSMC, qui a confirmé que des entreprises locales et étrangères s’étaient réapproprié le slogan pour en faire des chandails de contrefaçon et les vendre, détournant ainsi les fonds des ventes initialement destinés à la Maison et à sa cause. « Il faut savoir que nous avons arrêté de vendre nos chandails et qu’ils ne devraient plus être en vente nulle part. Ceux qui veulent nous encourager et faire des dons qui se rendront à bon port pourront passer par la Fondation de la MSMC, ou bien nous appeler afin de vérifier si une initiative est réellement partenaire. »

« (…) le vrai mouvement L’amour, crisse est tellement fort (…) qu’il ne pourra jamais être perverti, ni reproduit. » – Hélène Langevin

Aucune poursuite n’aurait encore été engagée, mais des avertissements ont été émis. « Nous avons pu contacter les entreprises locales qui se réappropriaient le concept et nous nous sommes expliqués. Elles ont compris. L’une d’entre elles a même offert de nous remettre les revenus générés en dons. » La directrice rappelle que « la contrefaçon est criminelle et passible de poursuite ».

La forme, pas comme le fond…

Mme Langevin raconte en avoir parlé avec la comédienne Louise Latraverse, à l’origine du mouvement, afin de lui démontrer son soutien et de la rassurer quant à la fraude, qui semblait l’avoir grandement affectée. « Louise craignait que l’on se serve du mouvement pour blasphémer et faire preuve de vulgarité. Mais le vrai mouvement L’amour, crisse est tellement fort de signification pour les gens qu’il ne pourra jamais être perverti, ni reproduit. »

La MSMC compte réaliser une grande mosaïque de toutes les photos des personnes qui en auront envoyées d’elles-mêmes portant fièrement ce chandail pour soutenir la cause. « Elle sera mise en valeur dans une pièce de la maison de deuxième étape de la MSMC! », souligne la directrice, fière de l’œuvre accomplie.