Réactions aux éclosions dans les écoles
Malgré le mode d’enseignement en alternance, les éclosions se multiplient dans les écoles secondaires de la région. Parents et élèves y réagissent.
Le journal a recueilli les témoignages récents de citoyens de Chambly ayant soit le profil de maman et/ou de professionelle de la santé, soit celui d’élève.
Josée Goupil, infirmière et maman
Josée Goupil est infirmière, vaccinatrice contre la COVID et mère de famille. En tant qu’intervenante au front, elle rapporte plusieurs éclosions dans les écoles de niveau secondaire. « Il y a des éclosions dans les écoles. L’école Madeleine-Brousseau (à Chambly) n’avait jamais été en éclosion, et là, ça fait trois fois que nous recevons des lettres nous avertissant qu’il y a une éclosion. Ça n’a pas touché les classes de mes enfants, mais ça se promène dans les écoles. »
« (…) même si l’on fait tout ce qu’on peut aussi à la maison pour ne pas l’attraper, à l’école, c’est impossible à freiner. » – Isabelle Bourassa
Isabelle Bourassa, maman
Isabelle Bourassa a contracté la COVID, de même que toute sa famille, après que son fils de niveau secondaire ait été contaminé à l’école d’Ozéas Leduc, où elle rapporte que 8 professeurs et 70 élèves l’ont attrapée. « C’est quelque 17 classes-bulles, dont environ la moitié des élèves sont du niveau de mon fils, donc en quatrième secondaire. Avec le partage des toilettes et des autobus, ça inclut les niveaux de secondaire 1 à 5. On parle du variant, qui est beaucoup plus contagieux. Ce que je déplore, c’est que malgré toutes les précautions que l’on dit prendre, les élèves vont dehors sans porter le masque et se tiennent ensemble, s’échangent des cigarettes, touchent les mêmes poignées de porte, etc. Les centres de services scolaires ont beau faire des efforts de sensibilisation, l’adolescent étant ce qu’il est, même si l’on fait tout ce qu’on peut aussi à la maison pour ne pas l’attraper, à l’école, c’est impossible à freiner. Les jeunes se déplacent, vont à la cafétéria, partagent des espaces et se relâchent. (…) Au cégep Édouard-Montpetit, le mode virtuel fonctionne bien. Par contre, mon fils trouve ça difficile, car il se sent isolé. »
Michele Rathe, maman
Michele Rathe, également mère de famille, estime que le bénéfice du mode en présentiel dépend du « tempérament de nos enfants. Par exemple, ma fille de secondaire 5 avait beaucoup de difficulté à se concentrer lorsqu’elle faisait l’école à la maison. Donc, le retour en classe à temps plein (était) extrêmement positif pour elle. Par contre, pour mon garçon, qui s’était créé une routine à la maison qui lui convenait, accepter le retour à l’école à temps plein a été plus difficile. Chaque enfant a des besoins différents, mais je crois sincèrement que tous les enfants, sans exception, ont besoin d’établir une routine. Depuis la dernière année, leur routine change beaucoup trop souvent. Il est là, le problème ».
Olivier Desjardins, élève au secondaire
Pour le fils de Mme Rathe, Olivier : « On est 3000 élèves à l’école de Mortagne. On a 30 cas de COVID chez les étudiants et huit enseignants qui l’ont contractée. Personnellement, je préfère les cours en présentiel, car ça me permet d’avoir un horaire plus régulier et de demeurer discipliné, d’autant plus que je dois l’être pour gérer mes entraînements
sportifs. »