Jacqueline Simoneau : la maladie cœliaque ne l’arrête pas

L’athlète Jacqueline Simoneau, de l’équipe canadienne de natation artistique, prendra virtuellement part à la quatrième étape des Séries mondiales de natation artistique de la FINA 2021, organisée par le Canada, les 29 et 30 mai prochains.

Le 6 mai dernier, on a annoncé que le Canada accueillerait virtuellement la quatrième étape des Séries mondiales de natation artistique. La nageuse Jacqueline Simoneau, originaire de Chambly, nous raconte comment se passe sa préparation et fait le point sur les derniers événements qui l’ont menée là où elle est aujourd’hui.

Une annonce de dernière minute

« Je vais être très honnête avec vous. Je suis revenue de Budapest, après ma compétition là-bas, et j’ai dû me mettre en quarantaine pendant deux semaines. À mon retour, on m’a annoncé à la dernière minute que je devais participer à la quatrième étape des Séries en virtuel au Canada Open. Donc, vu les circonstances, ma préparation s’est faite vite, mais quand même bien. J’ai essayé tant bien que mal de rester en forme pendant mes deux semaines de quarantaine à la maison, mais ce n’est pas comme être dans l’eau. J’ai fait du mieux que je pouvais. »

« (…) on m’a annoncé à la dernière minute que je devais participer à la quatrième étape des Séries en virtuel au Canada Open. » – Jacqueline Simoneau

Rappelons que la nageuse de 24 ans avait remporté pas moins de quatre médailles d’or à la deuxième étape des Séries mondiales à Budapest et deux médailles d’or aux Jeux panaméricains. Pour cette quatrième étape, elle fera partie de l’équipe représentant le Canada et participera à l’épreuve du solo libre, qu’elle voit comme une opportunité de se perfectionner en vue des Jeux olympiques du Japon.

Il s’agira, pour la formation canadienne, de la première compétition majeure depuis les Jeux panaméricains de 2019 au Pérou, épreuve qui lui avait permis de se qualifier pour les Jeux de Tokyo.

Le déroulement en virtuel

Pour prendre part à cette étape, les pays participants doivent faire parvenir une vidéo de chaque routine inscrite, captée entre le 20 et le 28 avril. Elles seront ensuite présentées en simultané à des juges de 24 pays et de cinq continents, puis notées selon un système de pointage développé au Canada.

L’équipe canadienne est également composée de Rosalie Boissonneault, de Drummondville, Andrée-Anne Côté, de Saint-Georges, Audrey Joly, de Saint-Eustache, Raphaëlle Plante, de Québec, Kiara Quieti, de Montréal, Camille Fiola-Dion, de Rimouski, Sydney Carroll, de Saskatoon, Rebecca Harrower, d’Edmonton, Halle Pratt, de Calgary, et Kenzie Priddell, de Regina.

Gérer son diagnostic

En plus d’être une tête d’affiche importante de l’événement sportif, Jacqueline est aussi porte-parole de Cœliaque Québec. « Moi, ça a pris cinq ans (avant que l’on pose un diagnostic). J’étais toute petite et ma mère était tellement inquiète. Moi, je pensais que je ne pourrais plus faire de sport », peut-on entendre la nageuse exprimer dans une vidéo diffusée au profit de la campagne médiatique Web de Cœliaque Québec, à l’occasion de la Journée internationale de la maladie cœliaque (14 mai). Juste après l’anecdote racontée, on y voit cette dernière brandir ses médailles d’or olympiques, le sourire aux lèvres, pour illustrer qu’il ne faut pas se décourager. Justement questionnée par le journal à savoir quel message elle aimerait transmettre aux personnes ayant reçu nouvellement le même diagnostic, elle répond qu’elle leur dirait « de ne pas avoir peur. Quand j’ai eu mon diagnostic, j’ai pensé que mon monde entier s’effondrait et que je ne pourrais jamais réaliser mes rêves. Mais ce n’est pas ce qu’un diagnostic doit vouloir dire. Ça doit plutôt dire que l’on sera pris en charge et bien encadré. Il y a plein de ressources pour nous aider. Vous pouvez vous abonner à Cœliaque Québec, ou encore consulter  des nutritionnistes pour mieux gérer la maladie et réaliser vos rêves, peu importe leur envergure. »