Des indésirables à grandes dents

Les citoyens de Chambly se plaignent davantage des écureuils, qu’ils jugent plus envahissants que jamais.

Si certaines de ces petites bêtes sèment la terreur en se servant à même les jardins comestibles des habitants, d’autres vont jusqu’à gruger les bacs à déchets pour y trouver leur compte. C’est ce qui est arrivé aux poubelles de POSA Source des Monts à Chambly, percées de cavités béantes d’au moins deux pouces de large, une œuvre que la directrice générale de l’organisme, Sandra Bolduc, attribue aux rongeurs. « Depuis que j’ai fait construire un abri à poubelles, je ne les vois plus rôder. Mais ils ont sûrement envahi les poubelles de quelqu’un d’autre », confie Mme Bolduc au
journal.

Sur les médias sociaux, une internaute vivant aussi à Chambly déplore une situation aggravée et sollicite de l’aide : « L’année passée, comme toutes les années, je mettais des fleurs, des pots suspendus et jamais ou presque n’avais-je d’écureuils qui venaient fouiller dans mon treillis. Là, mes fleurs suspendues et de parterre sont toujours creusées par ces vilains (…) il ne reste que les fleurs qui flottent dans le pot. J’ai mis plein de boules à mites tel que recommandé par quelqu’un, mais en vain! »

« Depuis que j’ai fait construire un abri à poubelles, je ne les vois plus rôder. » – Sandra Bolduc

Une solution simple et efficace

Le Chamblyen Gaétan Beaulne, quant à lui, a trouvé comment protéger les plants de son potager, toujours très bien conservé, contre les écureuils. « J’utilise notamment du fumier de poule, un engrais fertilisant naturel que j’achète à
la Ferme Guyon », révèle ce dernier.

Les causes potentielles

Une théorie veut que le problème inverse justifie la présence accrue d’écureuils à Chambly : ce serait l’homme qui envahirait leur territoire, car la densité de la population humaine, le développement et la construction en croissance auraient contribué à gêner le rongeur dans son propre habitat. Selon CAA-Québec, « Les causes de ce genre d’invasion sont multiples : commerce international, tourisme, chasse et pêche, élevage, agriculture et changements climatiques se révèlent tous des facteurs qui entraînent des espèces à se déplacer au-delà de leur région naturelle (…) dans certains coins du Québec, on a involontairement contribué à l’expansion des écureuils gris en déplaçant ceux-ci dans des boisés occupés par l’écureuil roux. Ce dernier a fini par disparaître de son milieu naturel par manque de nourriture ».

Question aux lecteurs :

Êtes-vous aux prises avec des problèmes d’invasion similaires à ceux décrits?