Objectif : vers le sommet

Le Chamblyen Raphaël Lavoie n’a qu’une idée en tête, faire le grand saut avec les Oilers d’Edmonton dans la Ligue nationale de hockey (LNH) dès cette saison.

Après s’être entraîné à domicile, le hockeyeur est arrivé à Edmonton le 13 août dernier pour y poursuivre son cheminement avec les joueurs de l’équipe. Ses objectifs, il ne les nomme pas qu’à demi-mot. « Mon but, c’est de faire l’équipe et de jouer le plus de games possible. On verra si c’est réalisable. Il y a plein de choses qui peuvent se passer dans une saison de hockey. Même si je ne commence pas la saison en haut, le but, c’est de m’y rendre et de jouer le plus de matches. C’est vraiment ça, mon objectif pour cette année », précise-t-il.

S’entraîner avec Leon Draisaitl

Les Oilers d’Edmonton regorgent de jeunes joueurs talentueux faisant partie de l’élite de la LNH. Connor McDavid et Leon Draisaitl, qui ont terminé respectivement premier et deuxième pointeur de la dernière campagne dans la LNH, sont les premiers noms qui viennent à l’esprit. Raphaël Lavoie a eu l’occasion de s’entraîner aux côtés de Leon Draisaitl. « C’est incroyable de s’entraîner avec lui. Tu les vois à la télé et tu te dis qu’ils sont bons, mais c’est quand tu embarques sur la glace avec eux que tu te rends compte que des gars comme ça ont une coche sur tout le monde. Ils pensent la game différemment, ils bougent différemment, tout ce qu’ils font est différent. Ce sont les meilleurs au monde », encense le jeune droitier.

Quel effet peut avoir le fait de démarrer sa carrière auprès de joueurs de si haut calibre? Est-ce intimidant ou stimulant? « C’est stimulant. Tu regardes Leon (Draisaitl) et tu vas lui parler. Tu lui demandes comment il fait certains jeux, pourquoi il les fait, etc. Il est très gentil, c’est un bon gars et il nous aide. C’est définitivement un plus d’avoir des gars comme ça à côtoyer », affirme avec assurance Lavoie.

« Mon but, c’est de faire l’équipe et de jouer le plus de games possible. » – Raphaël Lavoie

Ralenti par la COVID-19

Au moment de parler au journal, Raphaël Lavoie venait de compléter sa quarantaine après avoir été happé par la COVID-19. Il en était à passer des tests physiologiques afin de pouvoir retourner sur la glace et être prêt pour le camp d’entraînement. Après être sorti dans un lieu public avec ce même Leon Draisaitl, les deux joueurs ont contracté le virus. Lavoie se dit maintenant rétabli et prêt à sauter sur la surface de jeu.

Des Oilers qui tardent à éclore

Depuis plusieurs années, les attentes sont élevées envers les Oilers d’Edmonton. L’équipe a eu l’occasion de repêcher souvent à des rangs très élevés au fil de la décennie, emmagasinant les jeunes joueurs prometteurs tels les Eberle, Pääjärvi, Hall, Nugent-Hopkins, Yakupov, Nurse, Draisaitl et McDavid. Pourtant, l’équipe tarde à trouver son équilibre et à atteindre les succès tant attendus. « J’espère que ça va se passer cette année. L’équipe a fait de belles acquisitions durant la saison morte. Le noyau de joueurs devient encore plus expérimenté et avec l’addition de nouveaux joueurs, c’est possible. Je crois que cette année, on va être une bonne équipe de hockey », estime celui qui a fait son hockey mineur à Chambly.

Une autre Coupe Stanley à Chambly

Après les frères Mathieu et Pierre-Olivier Joseph, Raphaël Lavoie serait le troisième joueur issu du bassin de Chambly à s’exécuter dans la LNH. Cet été, la municipalité a eu l’occasion d’accueillir la Coupe Stanley alors que Mathieu Joseph, du Lightning de Tampa Bay, a déambulé avec celle-ci et en a fait profiter les citoyens. L’idée d’une autre coupe à Chambly, cette fois en provenance d’Edmonton, n’est pas à balayer du revers de la main. « C’est une grosse étape, répond Raphaël Lavoie en riant. On peut rêver, oui. C’est le rêve de tous les petits gars qui jouent au hockey, gagner la Coupe Stanley et la rapporter chez nous. »

Offre hostile

Il est arrivé un phénomène presque exceptionnel dans la LNH dernièrement. Les Hurricanes de la Caroline ont fait une offre hostile au désormais ancien attaquant du Canadien de Montréal Jesperi Kotkaniemi. Le troisième choix au total de l’encan 2018, qui était joueur autonome avec restriction, a d’ailleurs signé l’offre d’un an pour 6,1 millions $ pour la saison 2021-2022 quelques jours plus tard. « C’est tellement rare que c’est pas quelque chose dont on parle vraiment ente nous. Ça arrive tellement jamais. Les gars sont davantage concentrés à signer avec leur propre équipe que de regarder pour des offres hostiles. C’est surprenant à voir », termine le grand joueur de centre.