Des Francos aux Gémeaux

Bleu Jeans Bleu (BJB), dont le guitariste François Lessard est le copropriétaire du Centre Musical EMF à Chambly, continue sa fulgurante épopée musicale.

C’est une grosse année qu’a connue le quatuor de denim vêtu. Fort d’un succès qui lui colle à la peau, depuis particulièrement la sortie de la chanson Coton ouaté, le groupe accumule les projets et les spectacles, ainsi que la reconnaissance qui lui revient. Née en 2020 d’un milieu culturel en présentiel éteint par la COVID, l’émission Bleu Jeans Bleu en téléski est d’ailleurs nommée aux Prix Gémeaux, gala qui se déroulera le 19 septembre prochain. Dans une ambiance d’après-ski, les Bleus font des versions des chansons à succès du groupe avec la participation de plusieurs invités.

« Ça a été un beau cadeau que de se faire offrir un projet de cette ampleur. La réception a été flamboyante. On ne le fait pas pour ça, mais se retrouver aux Gémeaux avec ce projet démontre que tout le monde a bien fait ce qu’il avait à faire, et ça donne une petite tape dans le dos supplémentaire de la part de l’industrie », met en contexte Mathieu Lafontaine, alias Claude Cobra, chanteur de la formation. Les épisodes de Bleu Jeans Bleu en téléski ont été enregistrées au sommet de la montagne de ski Bromont, ajoutant au défi de tournage.

Vendredi dernier, les gars se sont produits sur la prestigieuse ‘’grosse scène’’ des Francofolies de Montréal dans le cadre de leur spectacle Bleus Jeans Bleu et invités Le Spécial Carte bleue. « C’était l’occasion de faire notre dernier show à Montréal de la tournée Perfecto avec un oumpf et un ‘’grandiose’’ de plus », dit Mathieu Lafontaine, qui a clos cette tournée de presque trois ans non pas avec une rentrée montréalaise, comme c’est l’habitude dans le métier, mais bien avec une sortie.

De Bleu Jeans Bleu à Backstreet Boys

Depuis le retour des spectacles en présentiel, les bêtes de scène bleutées ont fait le tour de la province afin de se produire devant un public réclamant du vrai. Comme décrit sur les réseaux sociaux du groupe, c’est en « Backstreet Boys (BSB) style » que le groupe s’est déplacé vers Amos. À lequel des cinq BSB Claude Cobra s’identifie-t-il? « Justin Timberlake » , lance à la blague un Ti-Claude un peu confus au sujet de ses classiques de boys bands. En ce sens, BJB avait repris pour un certain temps l’un des grands classiques des années 90 en la chanson Backstreet’s Back des BSB.

Crocs and roll

Les stars du rock apposent leur signature à d’inusités endroits, parfois. Claude Cobra a repoussé les limites de l’autographe alors qu’il a marqué à jamais de son feutre noir une chaussure Crocs rose, quintessence de l’élégance pédieuse. « C’est plus rock de signer des Crocs que de signer quoi que ce soit d’autre. C’est le summum du rock. C’est le paroxyde du rock! », entend l’homme à la plume volubile.

Un chalet sur Pluton

Encore une fois, impudique de sa vie privée, Claude Cobra l’expose sur les réseaux sociaux de BJB. Il est possible d’observer sur ceux-ci les traces photographiques d’Astro-Claude se lançant dans la course aux vacances dans l’espace, en direction de son chalet sur Pluton. Cette activité récréative est habituellement réservée à l’élite économique de la société dont les états financiers n’ont d’égale que la distance entre la Terre et la Lune, si l’on pense à Guy Laliberté à titre d’exemple. « C’est Ti-Claude qui leur a montré la trail, car ils ne savaient pas vraiment comment faire et, étant donné que je suis vraiment expérimenté avec mes voyages dans l’espace, j’ai créé mon groupe sélect et je les ai invités », précise Claude Cobra, explorateur et défricheur de la Voie lactée.

Un sosie au baseball majeur

Claude Cobra est une vedette en sol québécois. Toutefois, quand il se déplace vers les États-Unis, c’est avec une autre vedette qu’on le confond, soit Dustin Pedroia, ancien joueur étoile de deuxième but des Red Sox de Boston. Une première fois, à Hampton Beach, un individu a demandé à Mathieu Lafontaine de le prendre en photo, croyant avoir affaire à Pedroia. Puis, deux semaines plus tard, travaillant dans un bar, deux hommes, à différents intervalles, lui signalent que Ti-Claude et l’ancien joueur des Sox sont identiques. « Je ne savais même pas qui c’était. Je me suis dit ‘’voyons donc, c’est qui ça?’’ Je suis allé voir sur Internet et quand j’ai vu la ressemblance, j’ai pogné un solide deux minutes », admet-il.
À savoir à quelle position Ti-Claude excelle dans les tournois de balle-molle à bas longs au camping du coin, le principal intéressé conclut spontanément en répondant « assise ».