« Je pédale pour ELLES »

Le Défi vélo « Je pédale pour ELLES » de la Fondation Femina a permis d’amasser plus de 11 150 $ pour soutenir les maisons d’hébergement pour femmes victimes de violence conjugale dont fait partie la Maison Simonne-Monet-Chartrand (MSMC) de Chambly.

La Fondation Femina a dressé un bilan positif de la toute première édition de son Défi « Je pédale pour ELLES », présenté par Bauerfeind, qui visait à amasser des fonds permettant à la Fondation de soutenir les maisons d’hébergement pour femmes victimes de violence conjugale. Au total, huit cyclistes ont pris part à l’événement du 12 septembre dernier en pédalant sur une distance de 100 kilomètres en appui à la Fondation. Tout au long des mois d’août et septembre, le grand public était encouragé à épauler les cyclistes en faisant un don sur la plateforme de financement Simplyk. Au total, l’événement aura permis d’amasser 11 150 $. La MSMC de Chambly fait partie des centres pour femmes que la Fondation aide cycliquement.

C’est l’un des membres du conseil d’administration de la Fondation Femina, Jean-Brice Yoou, qui est à l’origine de ce défi sportif. « Quand on pense à la violence physique et surtout morale que subissent ces femmes, la décision de faire un défi pour sensibiliser et recueillir des fonds nous vient facilement. J’ai grand espoir que tout cela cesse et pour y arriver, il faut que l’on s’y mette tous ensemble », a indiqué M. Yoou.

La présidente de la Fondation Femina, Linda Petrozza, abonde dans le même sens. « Quand on regarde la triste augmentation des cas de féminicides au Québec dans la première moitié de l’année 2021, il était normal pour la Fondation d’agir et de mettre sur pied un événement nous permettant d’amasser encore plus de fonds afin de poursuivre notre mission, qui s’avère plus que jamais nécessaire et essentielle », a-t-elle affirmé lors du défi.

Maison d’hébergement de deuxième étape

À Chambly, une maison d’hébergement de deuxième étape devrait voir le jour. Les maisons d’hébergement de deuxième étape forment la plus récente maille du réseau des services à l’intention des femmes victimes de violence conjugale. Elles sont conçues comme de l’hébergement transitoire, sécuritaire, supervisé et confidentiel. Il est important de ne pas les confondre avec des centres de crise ou encore des logements définitifs.

La sécurité est un besoin essentiel auquel répond une maison d’hébergement de crise et de deuxième étape pour une femme en contexte de post-séparation. Il est entendu par contexte post-séparation le moment où la femme prend la décision de mettre fin à la relation et qu’elle s’inscrit dans une démarche de réorganisation de vie et de reprise de pouvoir. C’est une période où les stratégies de domination et de contrôle de l’ex-conjoint se transforment, se multiplient et perdurent, exposant ainsi la femme et ses enfants à un plus grand risque d’atteinte à leur sécurité (psychologique et physique) pouvant aller jusqu’à l’homicide.
Une maison de deuxième étape est un hébergement à plus long terme qu’une maison d’hébergement; de quelques jours à trois mois pour une maison d’hébergement, comparativement à de trois mois à deux ans pour une maison de deuxième étape.
Selon le Rapport de recherche « impact des services en maison d’hébergement de deuxième étape » 2017, seulement 41 % du besoin provincial en hébergement de deuxième étape est actuellement couvert. Il y aurait donc un manque à combler d’au moins cent logements transitoires au Québec.

Sur le vaste territoire de la Montérégie, il n’y a que trois maisons (19 logements en tout) de deuxième étape pour dix maisons d’hébergement et la MSMC y réfère régulièrement ses utilisatrices. Dans la ville de Chambly, une liste d’attente de près de trois ans dans les HLM et les prix élevés des loyers imposent une relocalisation des femmes avec ou sans enfants dans une municipalité qui n’est pas à proximité de l’école des enfants et qui, pour s’y rendre, requiert l’usage d’un véhicule.

Les services offerts en maison de deuxième étape sont l’hébergement sécuritaire, le soutien psychosocial, les interventions individuelles et de groupe auprès des femmes et des enfants, la démarche de dévictimisation, la démarche d’empowerment, l’accompagnement (démarches sociojudiciaires, médicales, administratives, etc.), les activités de sorties pour briser l’isolement et le suivi post-hébergement.

À propos de la Fondation Femina

La Fondation Femina a comme mission de distribuer des ressources et de soutenir les organismes qui viennent en aide aux femmes victimes de violence conjugale dans toute la province de Québec. À travers ses différentes actions, la Fondation appuie les maisons d’hébergement pour femmes victimes de violence en les aidant à accroître leurs ressources financières et matérielles.