Des bières et des cidres froids
Orchestrée par Concept B, l’entreprise instigatrice du Festival Bières et Saveurs de Chambly (FBSC), la Boutique Réserve Bières & Saveurs s’est nichée à même la Ferme Guyon de Chambly.
L’espace devient une vitrine pour les artisans et les producteurs de bière et de cidre du territoire. C’est dans l’optique de valoriser, de promouvoir et de soutenir le travail des artisans de la bière et du cidre du Québec que l’équipe de Concept B a pris la décision d’ouvrir sa propre boutique de bières et de cidres québécois.
Pour une seconde année, en raison de la pandémie, le FBSC, qui attire bon an, mal an des dizaines de milliers de visiteurs aux abords du lieu historique national du Fort-Chambly, n’a pas eu lieu. Cette réalité a eu pour effet d’accélérer le processus de mise sur pied de la boutique. « Ça fait un certain temps que l’on y pense. Avec la pandémie, il faut se réinventer et faire ressortir d’anciennes ambitions que l’on avait. Depuis le début du FBSC, ce projet miroitait mais à un moment donné, on manque de temps. On s’est dit que ce serait le bon moment », précise Claude Demers, accompagné de Luc Rousseau, tous deux copropriétaires de la boutique avec Sébastien Dion, de la Ferme Guyon.
Le FBSC, c’est un événement nécessitant 16 mois de préparation. L’équipe de Concept B planche actuellement sur le festival de 2022. « Ç’a joué durement sur le moral des troupes, la pandémie. Le projet de la boutique a réanimé tout le monde et ça nous a préparés pour l’organisation du FBSC de l’an prochain. On a très hâte », exprime à l’unisson les deux hommes qui font partie des membres fondateurs du FBSC.
« Ç’a joué durement sur le moral des troupes, la pandémie. Le projet de la boutique a réanimé tout le monde. » – Claude Demers
Terroir et achat local
Pendant la pandémie, l’achat local a plus que jamais été valorisé. Les produits du terroir et les produits faits au Québec ont la cote. Que ce soit par la prise de conscience pandémique, par souci environnemental ou simplement par préférence personnelle, l’achat local, le terroir et l’esprit de collaboration communautaire ont gagné du terrain. « On est dans le terroir depuis le jour un. Le ‘’local’’, ce n’est pas nouveau pour nous. J’avais besoin de partenaires qui s’y connaissaient et je suis bien content du résultat », mentionne Sébastien Dion, qui a réaménagé les lieux pour mieux accueillir la nouvelle boutique.
Se différenciant des épiceries, Sébastien Dion spécifie qu’il ne vend pas un produit, mais bien l’histoire de celui-ci et de son producteur. Un équilibre entre bières artisanales dites ‘’grand public’’ et brassins plus recherchés ou exclusifs de type ‘’réserve’’, de garde, certains releases attendus et magnum pour les Fêtes, entre autres, est visé. Plus de 80 % des produits vendus dans la boutique sont réfrigérés en tout temps afin d’assurer une fraîcheur optimale. « Quand ça fait trois mois que ta bière est sur une tablette, elle ne sera pas nécessairement mauvaise, mais elle ne goûtera pas ce qu’elle doit goûter. Prendre soin des produits, c’est aussi prendre soin des artisans et respecter leur travail et leur talent », complète Luc Rousseau. Environ 65 brasseries sont représentées sur place. Une quinzaine supplémentaire pourrait s’ajouter au lot actuel. Au moment d’écrire ces lignes, les copropriétaires parlaient d’un calendrier de dégustation, qui se veut aussi pédagogique, afin de permettre à la clientèle de découvrir les produits qui siéent leurs papilles gustatives.
Chambre de commerce et d’industrie du Bassin
En février dernier, Sébastien Dion, qui était président de la Chambre de commerce et d’industrie du Bassin de Chambly (CCIBC), a transmis le relais à Anik Cormier, copropriétaire de la microbrasserie Délires et Délices. « Je n’ai pas eu le temps de voir ce qui se passait à la CCIBC. Nous avons eu une année extraordinaire à la Ferme et avons été très occupés » relate l’ancien président, dont le commerce connaît depuis 2020 un taux de croissance phénoménal. Produits locaux, du terroir, alimentaires et horticoles, en plus des poules, font partie des demandes prisées de la part des consommateurs. « On sent vraiment un retour à la terre », conclut M. Dion.