Après le relâchement, l’entraînement
Selon une étude, de nombreuses personnes ont accusé un gain de 10 livres pendant la pandémie. Plusieurs tentent de se réapproprier ce corps qu’ils ont laissé aller.
L’étude provient de l’Université Dalhousie, en Nouvelle-Écosse. Près de 39,6 % des femmes auraient pris entre 6 et 10 livres, alors qu’il en va de 38,9 % chez les hommes. Solitude, télétravail, sédentarité, anxiété et déséquilibre de la routine expliquent notamment cet ajout de poids pour plusieurs depuis le début de la pandémie. Paméla Boucher, kinésiologue et naturopathe césairoise, constate cet état. Ils sont nombreux à faire appel à ses services en ce sens, comme en témoigne son horaire chargé plus que jamais. Son rôle consiste à faire la promotion de la santé auprès de sa clientèle. Elle aide les gens à entreprendre de saines habitudes de vie dans plusieurs sphères, par exemple : avoir une bonne posture, prévenir les blessures musculo-squelettiques, avoir une bonne hygiène de vie, une meilleure vitalité, gagner en énergie, etc. « Ce à quoi je fais face quand les gens me contactent, c’est la prise de poids. Les gens veulent être plus actifs et se remettre en forme. Beaucoup de gens ne bougent pas ou peu », observe la bachelière qui donne des cours au Complexe sportif de Saint-Césaire.
Entraînement fonctionnel
La « coach », comme elle préfère être nommée, parle d’entraînement fonctionnel. Par exemple, elle parle de « biomécanique de tous les jours », tel ouvrir une porte d’armoire. « C’est aussi d’intégrer une flexion des genoux, d’intégrer un squat lorsqu’on ramasse quelque chose au sol. Ce sont des mouvements que l’on reproduit en entraînement pour nous aider à mieux bouger dans le quotidien », mentionne Mme Boucher, qui rappelle la nécessité de marier l’activité physique à la qualité de la nourriture consommée. Elle souligne aussi l’importance de l’application de ces pratiques, particulièrement pour ceux qui exercent un travail statique. Le résultat permet une meilleure mobilité, confère souplesse et amplitude de mouvement dans les articulations.
Pour quelqu’un désirant se remettre en forme, Paméla Boucher le dit : « C’est du cas par cas. Il n’y a pas de recette. » Elle doit se fier, entre autres, aux habitudes actuelles de l’individu, à son moral, à sa motivation pour bâtir un objectif à moyen et long termes. Cela peut se témoigner par un résultat quantitatif, comme un poids à atteindre ou des kilomètres à parcourir sur un temps donné. Chaque semaine, elle fait un retour avec le candidat pour évaluer le portrait.
Malbouffe et vin
« Personne n’est contre la vertu », comme le dit l’adage. Toutefois, certains coupent les coins ronds et veulent le bien-être corporel sans couper dans l’alcool ou la malbouffe. « Je crois que la clé réside dans l’équilibre. Nous devons prendre conscience de nos habitudes actuelles en matière de nourriture/alcool et dépense énergétique », exprime avec enthousiasme celle qui ne cache pas apprécier le vin rouge. Elle pointe du doigt un comportement de plus en plus présent chez le consommateur de vin, qui choisira son produit en fonction de la quantité de sucre. « Je suggère des vins en bas de deux grammes de sucre », recommande-t-elle.
En ce qui a trait à la malbouffe, un petit silence s’installe et son enthousiasme perd en volume. « J’ai envie de dire oui, car, je le répète, tout réside dans l’équilibre. Cependant, il y a des solutions, comme faire sa propre poutine dans une version santé », affirme Mme Boucher. Décortiquant la recette un aliment à la fois, elle la dirige vers : couper ses pommes de terre douces biologiques, les mettre au four plutôt que de les faire frire, prendre un fromage sans lactose, une sauce sans gluten, etc. « Il y a moyen de se gâter et d’aller chercher le système de récompense qui aide à la motivation », termine la Césairoise, qui voit une corrélation entre le résultat et le plaisir.
Pour suivre les activités sportives de Paméla Boucher : https://www.instagram.com/pamela_boucher/ et https://www.facebook.com/pamelabouchertrainer