Ceci n’est pas un ‘’compte’’ de Noël
Ce sont des visages diversifiés qui se profilent derrière l’aide qu’offrent les organismes à une clientèle dont la réalité ne scintille pas tel un conte de Noël.
Marc est un père monoparental. Sans emploi, il demeure à Chambly avec ses cinq enfants depuis 2017. L’âge des membres du quintette se situe entre 9 et 18 ans. Deux de ses enfants sont autistes et deux autres ont un TDAH avec hyperactivité. En octobre dernier, le père de famille vit un refoulement d’égout au sous-sol, là où dorment trois de ses enfants. Résultat, perte totale de matériel dont les vêtements des enfants. « Cette année, ça me stresse pas mal plus, Noël. J’ai les meilleurs enfants au monde. Ils sont très compréhensifs et savent qu’ils seront moins gâtés cette année », convient Marc. Déjà présent pour aider la famille en ce qui a trait à la nourriture et à la recherche d’un domicile, POSA Source des monts a redoublé d’ardeur et a contribué à trouver du linge pour la famille éprouvée. Au-delà du matériel, c’est aussi du soutien psychologique que reçoit Marc de la part de l’organisme.
L’Entraide Plus
Gloria Rose-Richer a 74 ans. Elle a commencé à utiliser les services qu’offrent l’Entraide Plus, liés au répit pour les proches aidants, il y a plus dix ans au bénéfice de son mari à la santé précaire qui, au fil du temps, a vécu une hémorragie cérébrale et un pontage. Parfois fatiguée, elle s’est tournée vers l’organisme pour obtenir des ressources. « Ils m’ont aidée moralement. Ça m’a fait du bien, ainsi qu’à mon mari », exprime la septuagénaire. Le mari de Mme Rose-Richer est décédé il y a environ trois ans. Avec son conjoint, elle continue à se rendre à l’organisme et à utiliser son service de repas. « On garde le lien et ça permet de ne pas être isolée », confie-t-elle. À l’Entraide Plus, la demande de repas a explosé en une année.
Aux sources du Bassin
Isabelle Abita est arrivée au Québec de la France il y a 24 ans. C’est à la suite d’une séparation, il y a 5 ans, qu’elle s’est mise à avoir recours au panier alimentaire, à l’année longue, qu’offre Aux sources du Bassin. « Mes ressources financières sont au plus bas. C’est une façon de m’aider à fonctionner. C’est nécessaire. Honnêtement, si le bassin n’avait pas été là, je ne sais pas comment j’aurais fait pour fonctionner sur le plan alimentaire dans les cinq dernières années », mentionne la mère de deux enfants à qui l’organisme a également fourni des électroménagers. Elle souligne l’humilité requise pour demander de l’aide et la honte pouvant accompagner la requête. La femme termine en encensant l’importance des bénévoles de l’organisme et martèle pour mettre de l’avant leur bonté humaine, pas toujours reconnue.