Des enfants à occuper

Des enfants pour qui le sport est une passion doivent une fois de plus renoncer à ce plaisir pour une certaine période de temps.

L’Association du hockey mineur de Chambly espérait un retour des entraînements au début janvier. Elle était prête à cette éventualité. Le 30 décembre dernier, les annonces gouvernementales ont obligé l’Association à suspendre toutes ses activités, parties et entraînements, jusqu’à nouvel ordre. « Notre priorité a toujours été le bien-être des jeunes, dans les mesures possibles, en assurant leur sécurité », indique Daniel Goedike, président de l’Association du hockey mineur de Chambly, qui souligne que ce contexte de mesures sanitaires a fait en sorte d’alourdir la tâche de ses bénévoles cette année. Denis Hachez, responsable des glaces, a été un homme occupé cette année. Que les éclosions proviennent de Chambly ou des équipes adverses, le déplacement des parties, à tous les niveaux, s’est avéré une gymnastique ardue.

Avant les annonces du 30 décembre, l’Association avait déjà décidé de permuter les heures de glace des parties en heures d’entraînements intraéquipes seulement. Après les annonces du 30, l’idée a dû être suspendue. « Je te dirais que c’est pire que l’année passée, car, là, on ne sait vraiment pas à quoi s’attendre », admet M. Goedike.

« C’est pire que l’année passée, car, là, on ne sait vraiment pas à quoi s’attendre. » – Daniel Goedike

Remboursements

En cette réalité, l’Association est en « mode remboursements de tournoi ». C’est la trésorière, Marie-Pierre Gagné, qui se charge de ce retour d’argent vers les parents. « Elle doit commencer à avoir mal au poignet avec tous ces chèques et ces suivis. On est vraiment rendus là », dit avec résilience le président. Advenant que l’arrêt de la saison se prolonge, un remboursement sera offert, comme l’an dernier, selon le ratio de parties annulées. M. Goedike parle au passage du soutien de la Ville de Chambly et d’organismes locaux tels POSA/Source des monts, contribuant au succès financier de l’Association. Bien que M. Goedike se dise confiant pour Chambly, il dit savoir « qu’il y aura des associations qui auront extrêmement de misère à ouvrir leurs portes l’année prochaine ».

Une fois de plus, le coronavirus aura eu raison du traditionnel tournoi impliquant les équipes de Chambly et de Revere, au nord-est de Boston. L’événement en place depuis près de 50 ans en est un qui dépasse le sport en raison de son échange culturel entre familles québécoises et familles américaines.

Espace IDanse de Chambly

C’est voilée d’émotion que Roxanne Mignacco, copropriétaire de l’école de danse Espace IDanse de Chambly, se confie au journal. « On est quand même dévastées, on va se le dire. Depuis le début de la pandémie, dans tous nos événements et cours, aucun cas n’a été répertorié. On comprend le resserrement des mesures, mais on considère notre activité sécuritaire. » Affirmant en faire plus que moins quant aux exigences sanitaires, l’école basculera presque exclusivement en virtuel pour sa session qui débutait lundi dernier, complexifiant l’activité. Selon les critères, il sera permis d’accueillir, en rotation, deux personnes à la fois aux cours de l’école. La déception est aussi palpable chez certains parents. Parmi 600 inscriptions, environ une trentaine de familles ont choisi d’annuler en ces conditions. Elles ont toutefois signifié qu’elles seront de retour en temps et lieu. À travers cette contorsion organisationnelle, Mme Mignacco stipule être en mesure de faire travailler tout son personnel, pour le moment.

Des femmes au hockey

Profitant de sa discussion avec le président de l’Association du hockey mineur de Chambly, le journal a questionné celui-ci sur la présence des femmes dans le monde du hockey. En novembre dernier, Marc Bergevin, directeur général du Canadien de Montréal, perdait son emploi. Danièle Sauvageau, qui a mené l’équipe féminine canadienne de hockey à la première médaille de l’histoire et qui est également devenue la première femme analyste à la traditionnelle Soirée du hockey, à Radio-Canada, a été nommée parmi la vaste sélection de successeurs potentiels à Bergevin. La semaine dernière, Chantal Machabée, journaliste sportive pionnière, a obtenu le poste de vice-présidente aux communications de la Sainte-Flanelle. Qu’en est-il de la présence des femmes au hockey ailleurs que sur la glace? « J’ai toujours encouragé l’idée d’avoir des femmes dans notre organisation. Je considère qu’elles ont des perspectives différentes qui permettent une diversité dans nos comités. Cette diversité est une valeur ajoutée qui permet d’être complémentaire. Il faut reconnaître que les femmes sont une très grande partie de la réussite de notre hockey mineur. Il faut arrêter de penser que c’est un sport d’homme », termine le président de l’Association, qui en est à sa dernière année à ce titre.