COVID-19 : un passeport vaccinal pour les commerces non essentiels
Avec l’arrêt des tests PCR pour une grande partie de la population, il est difficile de donner des chiffres précis du nombre de personnes qui ont contracté la COVID-19 dans les dernières 24 h. Cependant, le Québec enregistre une hausse des morts lors de la dernière journée de 45 personnes, portant le bilan depuis le début de la pandémie au Québec à 12 125. De plus, les hospitalisations ne cessent de croître avec un total de 2 994 personnes hospitalisées en lien avec la COVID-19, dont 272 personnes en soins intensifs.
Aujourd’hui, à Montréal, le premier ministre du Québec François Legault a annoncé la reprise des classes en présence des élèves de la province lundi prochain, le 17 janvier. M. Legault était accompagné du ministre de l’Éducation et député de Chambly, Jean-François Roberge, de Christian Dubé, ministre de la Santé et des Services sociaux du Québec, et du Dr Luc Boileau, directeur national de la Santé publique par intérim.
« On a des bonnes nouvelles aujourd’hui », a commencé par dire M. Legault.
La première a été d’annoncer un pic des cas qui serait atteint dans cette pandémie de COVID-19 au Québec. « Dans les prochains jours on va atteindre le pic des hospitalisations aussi », ajoute M. Legault.
C’est ainsi que les autorités estiment que la semaine prochaine pourrait être la plus dure dans le réseau de la santé.
Le premier ministre a annoncé ainsi des mesures incitatives totalisant 500 millions de dollars pour aider le personnel des hôpitaux afin de ne plus perdre des effectifs. « Cela va nous laisser le temps d’arriver avec d’autres mesures », pour répondre au manque de personnel en milieu hospitalier. »
Ouverture des écoles confirmée
Lundi, le 17 janvier, le gouvernement ne reculera pas dans la décision qu’il avait prise au début du mois de remettre tous les élèves en classe. « Ce n’est pas la même chose l’enseignement à distance. Cela entraîne des problèmes de toutes sortes. Il est très important que les jeunes retrouvent leurs amis, les enseignants. La priorité au Québec cela doit être l’éducation. »
Les élèves devront porter un masque en tout temps, et des tests rapides seront distribués. Il y aurait une entente pour une commande de 70 millions de tests rapides pour le Québec dont une partie sera fabriquée à Montréal, a indiqué M. Dubé sans préciser pour quand ces tests étaient prévus.
Si un enfant a la COVID-19, le protocole prévoit alors un isolement de 5 jours, la même chose pour les garderies.
« En dernier recours, il pourrait y avoir des classes fermées. On pourrait aussi faire appel à un parent pour qu’il vienne surveiller une classe. » – Jean-François Roberge
Des parents surveillants
Cette réouverture des écoles risques d’entrainer des pénuries de personnel dans les établissements, d’enseignants, de chauffeurs d’autobus, de surveillants … C’est pourquoi M. Roberge a indiqué que « s’il y a des cas à l’école, il y aura une banque de suppléants, il y aura des possibilités d’un enseignement à distance, que des conseillers pédagogiques donnent un coup de main. En dernier recours, il pourrait y avoir des classes fermées. On pourrait aussi faire appel à un parent pour qu’il vienne surveiller une classe. »
Fin du couvre-feu
Finalement, le couvre-feu n’aura duré que quelques jours. Lundi, M. Legault a annoncé qu’il ne tiendrait plus. Il répond ainsi a une critique de plusieurs s’interrogeant sur l’efficacité d’une telle mesure qu’aucune autre province au Canada n’avait mise en place.
Passeport vaccinal
Une nouvelle mesure sera mise en place le 25 janvier au Québec. Les magasins à grande surface de 1500 mètres carrés et plus, a l’exception des commerces essentiels, devront exiger le passeport vaccinal. « On espère, les prochaines semaine, rouvrir les restaurants et les salles de spectacle », d’ajouter M. Legault. D’autres endroits nécessitant le passeport vaccinal.
En ce qui concerne la contribution santé annoncé cette semaine par le premier ministre, alors que le Dr Horacio Arruda avait remis sa démission, il ne sera pas mis en place tout de suite. « Il y aura un débat à l’assemblée nationale au début du mois de février. On déposera un projet de loi. Il faudra voir quelles personnes seraient exclues de cette contribution. L’intention n’est pas de faire mal aux personnes mal prises. Ce qu’on vise, c’est de dire aux personnes qui choisissent de ne pas se faire vacciner qu’il y a un prix à payer. »
Du mieux dans le personnel
« Le nombre d’employés du réseau de la santé absent en raison de la COVID-19 est passé de 20 000 à 15 000. Avec un isolement de cinq jours, on va accélérer leur retour », a annoncé M. Dubé.
Le ministre de la Santé a rappelé que le niveau 5 de délestage dans les hôpitaux, un niveau qui s’arrête officiellement à 4 pour le moment, n’est pas envisagé pour le moment. « Avant de passer à de la priorisation ou au triage des malades, on demanderait à d’autres hôpitaux qui en ont la capacité d’accueillir des patients. On n’en est pas là, mais il faut être prêt. »
Pour le Dr Boileau, la priorité numéro 1 de la santé publique est la situation dans les hôpitaux du Québec. « C’est le problème de santé publique numéro un. Pour éviter les urgences, il faut être vacciné. »
À la question d’une journaliste à savoir pourquoi on ne priorisait pas le vaccin Pfizer plutôt que Moderna pour la vaccination des 15 à 29, car le Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI) et le Comité sur l’immunisation du Québec (CIQ) le faisait, ni le ministre de la Santé Christian Dubé, ni de le directeur de la santé publique le Dr Boileau ne semblaient être au courant de cette information dans un premier temps. Après avoir été renseigné, M. Dubé a finalement indiqué que ces indications figuraient sur le site de clic santé et que si cette population se présentait dans nos centres de vaccination « et qu’ils veulent avoir Pfizer, les jeunes pourront le demander. »