Le REM : un an plus tard

Il y a un an, l’annonce que le Réseau express métropolitain (REM) ne se prolongerait pas jusqu’à Chambly laissait un goût amer dans la bouche de plusieurs citoyens.

En collaboration avec Gabriel Provost

En mai 2019, le gouvernement du Québec avait donné le mandat à CDPQ Infra (filiale à part entière de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ)) d’étudier le prolongement vers Chambly. Le gouvernement avait demandé à l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) d’alimenter CDPQ Infra en données afin qu’elle mène ses analyses.

Après analyses, CDPQ Infra avait signalé au gouvernement du Québec que la solution étudiée dans le cadre du mandat pour le prolongement de Chambly/Saint-Jean-sur-Richelieu n’offrait pas le ratio bénéfices/investissement escompté, ne présentait pas de gains substantiels en termes de temps de déplacement des voyageurs et ne provoquait pas de transfert modal substantiel. « Celle-ci amènerait également de la pression pour le développement résidentiel et commercial dans un corridor agricole », complète Emmanuelle Rouillard-Moreau des communications de CDPQ Infra.
Selon l’entente cadre entre le gouvernement du Québec et la CDPQ en matière d’infrastructure publique, le gouvernement identifie les projets proposés à CDPQ Infra, qui doit confirmer son intérêt. Le Conseil des ministres peut alors mandater CDPQ Infra pour entreprendre la planification du ou des projets.

« Les études d’achalandage menées ont permis d’identifier qu’un rabattement efficace par autobus à la station Brossard du REM constituait la meilleure solution pour les citoyens du secteur Chambly/Saint-Jean-sur-Richelieu. » – Sarah Bensadoun

Achalandage du secteur

« Les études d’achalandage menées ont permis d’identifier qu’un rabattement efficace par autobus à la station Brossard du REM constituait la meilleure solution pour les citoyens du secteur Chambly/Saint-Jean-sur-Richelieu », rapporte Sarah Bensadoun, porte-parole au ministère des Transports et Mobilité Montréal.

Il est à noter que des voies réservées seront aménagées pour bonifier l’offre de transport visant à atténuer le voiturage en solo dans la région. Le projet consiste à élargir l’autoroute 10, entre Brossard et Carignan, afin d’aménager une voie réservée dans chaque direction.

De son côté, exo partage ses statistiques d’achalandage (voir tableau). « Il est important de préciser que l’achalandage de nos services de train et d’autobus a été influencé par la pandémie, dès mars 2020, en raison des mesures sanitaires en place et des confinements imposés par le gouvernement. Les données de 2019 sont donc plus représentatives de l’achalandage de nos services », indique exo.
Les usagers de leurs autobus et trains sont principalement des travailleurs et des étudiants à destination du centre-ville. Exo observe actuellement un achalandage plus important pour les lignes locales d’autobus par rapport aux lignes à destination du centre-ville de Montréal.

REM de l’Est

Dernièrement, l’ARTM a conclu que d’autres options que le REM de l’Est doivent être envisagées en raison des inconvénients que comporte ce tronçon du train électrique. La CDPQ pourrait abandonner son projet à moins que l’ARTM ne se repositionne. « Il faut rappeler que le REM de l’Est est toujours en phase de planification […] Le REM de l’Est présente toutefois un potentiel de développement des réseaux et d’amélioration de la desserte en transport collectif beaucoup plus important qu’un prolongement du REM actuel jusqu’à Chambly », termine Mme Bensadoun.

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