Chambly-Ottawa à pied pour soutenir les manifestants
C’est en faisant du jogging, le 1er février dernier, que Maxim Charland a eu l’idée de parcourir à la course à pied une distance de plus de 200 km, de Chambly à Ottawa, pour soutenir le Convoi de la « liberté ».
Après avoir enfilé un costume arborant les couleurs du Canada, le Nicolétain a choisi d’entamer son trajet à Chambly, pour des raisons de logistique. Parti le mercredi 2 février, ce dernier est arrivé à Ottawa le dimanche suivant, pour voir de ses « propres yeux ce qui se passait là-bas » et s’en faire sa « propre opinion ».
Une remise en question
Doublement vacciné, M. Charland est réputé, depuis quelque temps, pour remettre en question le bien-fondé des dernières mesures sanitaires et milite pacifiquement contre « le contrôle de l’information » et « la censure de l’opinion des gens » sur les réseaux sociaux, où il est suivi par plus de 2000 abonnés.
« Je suis prêt à tout perdre s’il le faut, mais pas ma dignité, ni mon pouvoir de choisir. » – Maxim Charland
M. Charland se décrit comme étant « un gars avec beaucoup de patience, qui aime les gens, l’humanité, quelqu’un qui a le cœur à la bonne place. Quelqu’un qui, depuis deux ans, suit toutes les impositions (…) en espérant que ça améliore les choses », mais pour qui « c’est juste de pire en pire », justifiant ainsi son appui au mouvement des manifestants.
« J’ai couru jusqu’à Ottawa pour 1) soutenir le mouvement du Convoi de la liberté, 2) dénoncer la censure et le contrôle de l’information, 3) constater la vérité de mes propres yeux et la partager, 4) défendre ce en quoi je crois, 5) et redonner à la communauté », a publié le militant pacifiste.
Des dons aux manifestants
Il a donc usé de sa tribune pour recueillir une cagnotte de 2500 $ en ligne afin de soutenir la cause des camionneurs, dont il a ensuite distribué le montant en argent comptant aux manifestants, une fois sur les lieux. Son geste de solidarité envers les protestateurs, filmé et diffusé sur les réseaux sociaux, lui a valu maintes embrassades, pouces vers le haut et bruits de klaxon, galvanisant et les partisans de la foule, et ses abonnés ayant assisté au spectacle.
« Ma dignité, c’est pas vrai que je vais la perdre parce que quelqu’un décide de ce que je devrais faire et ne pas faire dans ma vie, et me juge sur (la base de) mes décisions, sans même me connaître », peut-on l’entendre défendre dans une vidéo qui documente sa démarche. « Je suis prêt à tout perdre s’il le faut, mais pas ma dignité, ni mon pouvoir de choisir. »
Rappelons que l’action de M. Charland a été menée alors que le Convoi de la dite « liberté » militait contre l’obligation vaccinale anti-COVID-19 des camionneurs transfrontaliers. Aujourd’hui, les revendications associées au mouvement s’étendent à la levée de toutes les mesures sanitaires.