Un McDo dans sa cour

L’arrivée imminente du McDonald’s dans le quartier Le Bourg de Chambly est une réalité que ne digèrent pas des résidants du secteur.

« Il va y avoir des centaines de plaintes, à tout le monde : ministres, députés, télévision, partout », assure Mario Gélinas, dont la demeure est immédiatement appuyée sur le projet en développement. Depuis 2008, sa conjointe et lui y sont installés. « Le principe du service à l’auto et les charmantes odeurs du McDo nous dérangent », dit sans retenue M. Gélinas. Il souligne également la « qualité de la clientèle » qui fréquente le commerce. « Si l’on regarde autour d’un McDo, c’est toujours désastreux : il y a des vidanges partout. » Guillaume Dufour, résidant du quartier, renchérit : « C’est aussi la faune qui se tient là, le soir. Le quartier est calme et on veut garder ce caractère spécifique », met-il en reflet.

« On a un taux de frustration très élevé. On va continuer à lutter. » – Mario Gélinas

Rôle de la Ville

« La Ville s’est foutue de ses citoyens littéralement. La mairesse ne nous écoute pas et nous répond n’importe quoi », reproche Mario Gélinas, qui se dit « complètement abusé par la situation ». « Quand quelqu’un construit de plein droit, d’accord ou pas, c’est ce qui était prévu au plan d’urbanisme. Ce n’est pas moi qui l’ai décidé. Est-ce que c’était une erreur, à l’époque? Est-ce que l’on aurait pu faire mieux? Rendus au point où l’on en est, ces questions ne servent plus », répond la mairesse, Alexandra Labbé.

Le couple chamblyen parle même de déménagement envisageable. « On vendrait à perte. Nos maisons ne prennent pas en valeur avec un McDo », convient avec irritation Mario Gélinas.

De leur salle à manger, le couple aura une vue sur le conteneur à déchets. Il redoute les odeurs qui en émaneront au cœur d’un été chaud alors qu’ils souperont à l’extérieur. Avec un couple de voisins, aussi adjacent au projet en développement, le couple a investi plusieurs milliers de dollars en frais d’avocat afin de bloquer le projet impliquant un service à l’auto. « On s’est battus pour ne pas que ça arrive. Ça nous décourage », résume Suzie Lacerte, conjointe de M. Gélinas. « On a un taux de frustration très élevé. On va continuer à lutter », conclut, quant à lui, Mario Gélinas.

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